PETIT INVENTAIRE

DES MAISONS D'ALAIN-FOURNIER

ET DES SITES DU GRAND MEAULNES

 

1. DANS LE CHER

 

2. AUTRES MAISONS ET SITES EN FRANCE

 

3. SEJOUR EN ANGLETERRE

 

Avec tous nos remerciements à l'Association des amis de Jacques Rivière et d'Alain-Fournier (AJRAF)  qui nous a communiqué ce texte

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1. DANS LE CHER

"Merveilleux pays de mon coeur"

Lettre d'Alain-Fournier à Jacques Rivière

(26 décembre 1906)

 

A. LA CHAPELLE-D'ANGILLON

 

La maison natale d'Alain-Fournier et de sa soeur Isabelle Rivière existe toujours à LA CHAPELLE-D'ANGILLON, amoureusement conservée par sa famille, en bordure de la route de Paris à Bourges (35, avenue Alain-Fournier). Les parents Fournier avaient édifié un étage au moment du mariage de leur fille Isabelle avec Jacques Rivière. Il est possible de visiter les deux anciennes pièces du rez-de chaussée, seul ou en petit groupe, en le demandant, un ou deux mois à l'avance, au neveu d'Alain-Fournier : M. Alain Rivière (31, rue Arthur Petit. 78220 VIROFLAY . Téléphone-télécopieur : 01 30 24 48 07).

 

On peut également voir à La Chapelle-d'Angillon, la Mairie-école où les parents d'Alain-Fournier enseignèrent de 1903 à 1907, et qui est décrite au chapitre 4 de la 3e partie du Grand Meaulnes, ainsi qu'une petite "maison d'Alain-Fournier", aménagée en 1994 près de la Salle des fêtes de la ville, et qui abrite quelques souvenirs du plus illustre enfant du pays. Sur le monument aux morts, figure le nom d'Henri Fournier, enfant de la commune. Dans le cimetière attenant à l'église on peut voir la tombe d'Augustin et d'Albanie Fournier, les parents de l'écrivain. A la sortie nord du village, un hameau porte le nom des Sablonnières. L'ancienne abbaye de Loroy, à 6 km à l'ouest de La Chapelle-d'Angillon, qui a pu servir de modèle, avec d'autres châteaux du Cher, au "Domaine mystérieux" est hélas totalement délabrée et abandonnée.

 

 

 

B. NANCAY

 

Au coeur de la Sologne, NANCAY est le charmant village natal du père d'Alain-Fournier ; on peut encore voir devant l'église, l'ancien "magasin de l'oncle Florentin". Au Grenier de Villâtre, dans les très beaux communs du château, Gérard et Sophie Capazza ont aménagé, au milieu de leur galerie de peinture, un petit "Musée imaginaire du Grand Meaulnes", fort évocateur ; ils y organisent régulièrement des expositions ou des circuits touristiques sur le thème du roman. Non loin de Nançay, le château des Varennes et son étang ont sans doute inspiré l'auteur du Grand Meaulnes.

 

 

 

C. EPINEUIL-LE-FLEURIEL

 

Mais le principal lieu qui a nourri l'imagination d'Alain-Fournier est évidemment le village d'épineuil-le-Fleuriel, à l'extrémité sud-est du département, à 3 km au nord de Vallon-en-Sully (sortie 9 de l'autoroute A 71). On y retrouve tous les lieux du "Sainte Agathe" du roman, en particulier l'éCOLE où le petit Henri Fournier habita et où il fut l'élève de son père jusqu'en 1898. Cette école désaffectée a été restaurée et transformée en musée en 1994 : pour la visiter, on doit s'adresser à la Maison d'accueil (18360 épineuil-le-Fleuriel. Téléphone : 02 48 63 04 82), où l'on pourra obtenir des renseignements complémentaires, ainsi que des livres, cartes postales, vidéocassettes, et autres documents iconographiques. On peut également demander à visiter le château voisin de Cornançay et monter jusqu'à la petite chapelle de Sainte-Agathe, à 15 km à l'ouest d'Epineuil.

 

 

D. BOURGES

 

De janvier à juin 1903, Alain-Fournier fut interne au lycée de BOURGES et y passa son baccalauréat. L'ancien lycée de la place Cujas, qui avait reçu le nom d'Alain-Fournier en 1937, est devenu le siège de l'Ecole des Beaux-Arts ; le lycée actuel a été déplacé et reconstruit dans le quartier Nord de Bourges.

 

Les professeurs et les Associations peuvent organiser un voyage au "pays du Grand Meaulnes" en Berry, en liaison avec la Maison d'accueil d'Epineuil-le-Fleuriel ou avec le Centre départemental de documentation pédagogique du Cher (9, rue Branly. 18000 BOURGES ; Tél. : 02 48 24 54 91).

 

Des voyages de découverte et d'étude peuvent être organisés avec les conseils de l'Association des Amis de Jacques Rivière et d'Alain-Fournier, qui publie également depuis 1975 un Bulletin trimestriel, organise des colloques et participe aux diverses manifestations culturelles ayant pour thème l'oeuvre des deux écrivains et leur environnement littéraire et artistique.

 

 

2. AUTRES MAISONS ET SITES EN FRANCE

 

 

A. PARIS ET ILE-DE-FRANCE

"Paris que j'ai commencé par haïr d'une haine de paysan,

... je m'y suis émerveillé"

Lettres d'Alain-Fournier à Jacques Rivière (30 octobre 1905 et 12 avril 1907 )

 

Alain-Fournier a quitté son pays natal dès 1898 pour venir poursuivre ses études à PARIS. Entré au lycée Voltaire (avenue de la République 75011 PARIS) en classe de 6e, à l'âge de 12 ans, il est d'abord pensionnaire durant deux ans chez Madame Bijard. L'ancien pensionnat de jeunes filles situé "au fond de la cour du 196, rue de la Roquette" a été démoli. En octobre1900, il devient interne au lycée Voltaire pour l'année scolaire. On peut noter que le nom d'Alain-Fournier a été donné à un collège voisin (87, rue Léon Frot 75011 PARIS).

 

En octobre 1903, il entre en "cagne" au lycée Lakanal de SCEAUX (92330), où il est à nouveau interne ; c'est là qu'il rencontre Jacques Rivière, puis l'année suivante, René Bichet. Alain-Fournier restera à Lakanal jusqu'en juillet 1906.

 

C'est à Paris, sur les marches de l'escalier du Grand Palais qui descend vers le Cours-la-Reine, qu'il rencontre, le jeudi de l'Ascension, 1er juin 1905, Yvonne de Quièvrecourt, et la suit sur le quai voisin, puis en bateau-mouche et jusque devant sa maison du boulevard Saint-Germain. Il la retrouvera, le dimanche de la Pentecôte suivant, à la sortie de l'église Saint-Germain-des-Prés et l'accompagnera à pied jusqu'au pont des Invalides.

 

En octobre 1906, entrant au lycée Louis-le-Grand pour une troisième année de "cagne", il s'installe, avec sa soeur Isabelle et sa grand-mère,"Maman-Barthe", dans un petit appartement assez sombre à l'entresol du 60, rue Mazarine (75006 PARIS), où il habitera jusqu'en octobre 1907.

 

Il effectue alors son service militaire : incorporé d'abord au 23e Régiment de Dragons cantonné au fort de Vincennes, puis est muté, le 10 novembre au 104e Régiment d'infanterie, à la caserne de Latour-Maubourg, près des Invalides (75007 PARIS). En avril 1908, il est détaché au fort de Vanves et effectue des manoeuvres au camp de Maisons-Laffitte.

 

Libéré du service militaire le 25 septembre 1909, Henri Fournier rentre à Paris et s'installe chez ses parents 24, rue Dauphine (75006 PARIS), à l'entresol au fond de la cour, où habitent également Jacques et Isabelle qui viennent de se marier. Il trouve un emploi de chroniqueur littéraire à Paris-Journal et collabore à d'autres revues et journaux.

 

Le 26 mars 1910, il déménage avec ses parents 2, rue Cassini, dans le 14e arrondissement, à côté de l'Observatoire ; l'appartement, décrit par lui "comme une maison de vitres" est au 4e étage. C'est là qu'il se met pour de bon à l'écriture du Grand Meaulnes., son roman ébauché depuis 1905. De 1911 à 1914, il rend souvent visite à Charles Péguy, dans sa boutique des Cahiers de la Quinzaine, au 8, rue de la Sorbonne, ou même à la Maison des Pins, à Lozère, dans la vallée de l'Yvette entre Palaiseau et Orsay.

 

Le 5 mai 1912, il est embauché comme secrétaire par Claude Casimir-Perier et travaille avec lui à son domicile situé 54, quai Debilly (aujourd'hui avenue de New York, 75116 PARIS), près des jardins du Trocadéro.

 

 

 

B. AUTRES REGIONS

 

En octobre 1901, Henri Fournier entre en seconde navale au lycée de BREST, où il restera interne jusqu'à No‘l 1902. Les bâtiments du lycée ont été détruits par les bombardements de 1943-1944.

 

Au mois d'août 1907, il passe quinze jours chez les tantes de Jacques Rivière, au Domaine de Saint-Victor, à Cenon (33150), près de Bordeaux et pousse une pointe jusqu'à Biarritz, Saint Jean-de-Luz et San Sebastian, en Espagne.

 

Au cours de son service militaire, il effectue des manoeuvres et de longues marches, d'abord vers le camp de Mailly (51500) en mai 1908, puis en Touraine, au mois de septembre. Le 4 octobre 1908, il part pour LAVAL (53000) où il effectue jusqu'au 10 mars 1909, le stage des élèves-officiers de réserve à la caserne Corbineau.

 

Nommé, le 5 avril 1909, sous-lieutenant au 88e Régiment d'infanterie à MIRANDE (32300), il y restera six mois, louant un petit appartement au premier étage de la maison Hidalgo, à l'angle de la route de Tarbes et de la rue de l'Hôpital. Au cours de ses permissions, il se rend à Pau, chez son ami Guinle, et de là avec lui à Laruns et Eaux-Bonnes, puis à Lourdes et à Bordeaux, chez André Lhote.

 

En juillet, après une visite du Musée des Augustins à Toulouse, il rejoint le camp de Bouconne, près de Mondonville (31700), pour des manoeuvres ; à l'occasion du centenaire de la victoire de Wagram, il pose avec les autres officiers pour plusieurs photographies. Le régiment rentre à pied à Mirande. Nouvelles manoeuvres du 9 au 21 septembre 1909 entre Gers et Garonne, au cours desquelles Alain-Fournier couchera dans une ferme-château au Tardan, près de Laurac, où l'on conservait le souvenir de "la chambre de Wellington", qui aurait séjourné là en 1815.

 

Au début de l'été 1910, il emmène pour quelques jours son amie Jeanne Bruneau à Orgeville (27120), près d'Evreux, chez son ami André Lhote : ce bref séjour devait inspirer "La Dispute".

 

En août-septembre 1911, il revient à Mirande pour une période militaire, d'où il peut s'échapper pour aller voir Alexis Léger à Luz-Saint-Sauveur (65120), puis part en manoeuvres dans le Gers, entre Auch et L'Isle-Jourdain. Il couche au monastère de Ste Marie-du-Désert, près de Cadours (31480).

 

A son retour, il s'arrête à Fronton (31620) chez Jules Iehl et va passer, avec Jacques Rivière, quelques jours à Cuverville (76280) chez André Gide ; de là, il visite Etretat.

 

En avril 1913, dernière période militaire à Mirande et manoeuvres au camp de Caylus (Tarn-et-Garonne) ; il cantonne avec son régiment à Lacapelle-Livron (82160), un village voisin et fait une promenade en vélo dans la vallée de la Bonnette : c'est là que sont prises les plus célèbres photos d'Alain-Fournier en militaire.

 

De 1912 à 1914, il est aussi invité à plusieurs reprises chez les Casimir-Perier, dans leur maison de Trie-la-Ville (60590), près de Gisors, ainsi qu'à la villa Souberbielle à Cambo-les-Bains (64250) ; c'est là qu'il recevra son ordre de mobilisation le 1er août 1914 et partira pour Mirande, puis pour le front.

 

Après un long voyage en train d'Auch au camp de Suippes (51600), le lieutenant Fournier avec son régiment, gagne à pied le front de Lorraine, en passant par la forêt d'Argonne et la forêt de Verdun. Premier combat à Eton (55240) le 24 août, puis à Hautmont et Consenvoye (55110), le 1er septembre, puis dans la région d'Osches et d'Ippécourt (55220), du 6 au 10 septembre, enfin sur les Hauts-de-Meuse, le 22 septembre. Il est tué ce jour-là dans le bois de Saint-Remy, près de la Tranchée de Calonne.

 

Le corps d'Alain-Fournier, retrouvé en 1991 en Lorraine, dans une fosse commune où il avait été enterré à la hâte par les Allemands avec ses vingt compagnons, repose depuis 1992 dans la nécropole nationale de Saint-Remy-la-Calonne (55160).

 

 

 

3. SEJOUR EN ANGLETERRE

 

Du 3 juillet au 17 septembre 1905, Henri Fournier a séjourné en Angleterre, à CHISWICK, dans la banlieue Ouest de Londres. La factory Sanderson, où il avait trouvé un travail de secrétaire, existe toujours, située près de Turnam Green et de la Chiswick Baptist Curch. Il habite chez Mr Nightingale, au 5, Brandenburgh Road et se rend à Londres le dimanche pour visiter les grands musées de peinture : National Gallery et Tate Gallery. Il admire également les châteaux et les jardins de la vallée de la Tamise : Richmond, Hampton Court, Bedford Park.

 

 

Sur les pas d'Alain-Fournier, le site de Passion Berry , suivez le souvenir d'une balade littéraire en Berry

 


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Page mise à jour le 7 décembre 2001



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