BOURGES-LA-MORTE ?

 

  

INTRODUCTION

Quand on évoque Alain-Fournier ou Marguerite Audoux, qu’on essaie de se les représenter dans un contexte géographique ou onirique, ce n’est pas la ville de Bourges qui vient dès l’abord à l’esprit. De ces écrivains l’imaginaire collectif a fait avant tous deux Solognots, unis par un même terroir, une même terre de bruyère odorante et forte, plus forte que l’amour impossible que tous deux ont situé en ces lieux[1].

Est-ce à dire que la cité berruyère soit un lieu de peu d’importance ? Première constatation de surface : si on a l’impression qu’Alain-Fournier n’a laissé de Bourges qu’une trace peu significative dans sa courte vie (son année de philosophie en 1903) et dans l’œuvre maîtresse qu’est Le Grand Meaulnes (la dernière partie du « Cahier de devoir mensuel » qui occupe le XVIe chapitre de la troisième partie) ; sa consoeur, elle, est bien restée neuf ans à l’Hôpital Général, en tant qu’orpheline, de 1868 à 1877, après avoir passé ses cinq premières années à Sancoins. Elle n’en passera que quatre en Sologne, avant de « monter à la capitale », qu’elle fuira de temps à autre, les cinquante‑six années qu’il lui reste à vivre, pour des vacances, en général au bord de la mer (mer qui la fascine autant qu’Alain-Fournier).

Bref, tous deux, et en dépit de ce qu’on appelle la réalité, sont des Solognots. Telles sont les lois de la réception : dans Marie-Claire et Le Grand Meaulnes, le paysage solognot s’accorde trop bien au paysage intérieur, à la tragédie intime des personnages pour qu’on les situe ailleurs.

Ce que nous aimerions évidemment montrer maintenant, sans pour autant déraciner nos « Solognots », c’est la relative importance de Bourges, chez l’un et chez l’autre. Dans un premier temps, nous évoquerons Marguerite Audoux, moins connue que l’auteur du Grand Meaulnes, mais ce sera pour mieux montrer ensuite les points de convergence de deux univers finalement très proches. Bourges peut, en effet, se révéler comme le centre de gravité d’une thématique fondamentale chez les deux romanciers.


 

1) BOURGES, LIEU DE LA SOUFFRANCE

Bourges est tout d’abord, pour Marguerite Audoux, le lieu de la déréliction. Ayant perdu sa mère, et abandonnée par son père à trois ans, en 1866, elle est d’abord recueillie par une tante, et finalement confiée à l’orphelinat où, en dépit de l’affection de Sœur Marie-Aimée, qui lui tient lieu de première mère de substitution, la future romancière est effectivement seule. Cette solitude est bien rendue par une scène de la première des trois parties du roman (les deux dernières se situant précisément en Sologne) ; une scène tout à fait représentative de cette étanchéité entre : d’une part l’univers de la fillette, avec ses propres perceptions, sa propre grammaire affective ; et d’autre part le monde extérieur :

 

Un jour, [Sœur Marie-Aimée] crut que j’avais menti.

Nous avions trois vaches qui paissaient quelquefois sur une pelouse au milieu de laquelle se trouvait un énorme marronnier. La vache blanche était méchante, et nous en avions peur, parce qu’elle avait déjà piétiné une petite fille.

Ce jour‑là, je vis les deux vaches rouges et, directement sous le marronnier, une belle vache noire. Je dis à Ismérie :

- Tiens, on a changé la vache blanche, sans doute parce qu’elle était méchante.

Ismérie, qui était de mauvaise humeur, se mit à crier, disant que je me moquais toujours des autres, en voulant leur faire croire des choses qui n’existaient pas.

Je lui montrai la vache : elle soutint que c’était la blanche ; moi, je soutenais que c’était une noire.

Sœur Marie-Aimée entendit. Elle paraissait outrée, quand elle dit :

- Comment peux‑tu soutenir que cette vache est noire ?

À ce moment, la vache se déplaça ; elle paraissait maintenant noire et blanche, et je compris que c’était l’ombre du marronnier qui m’avait trompée. J’étais si stupéfaite que je ne trouvais rien à répondre ; je ne savais comment expliquer cela. Sœur Marie-Aimée me secoua violemment.

- pourquoi as‑tu menti ? Allons, réponds, pourquoi as‑tu menti ?

Je répondis que je ne savais pas.

Elle m’envoya en pénitence sous le hangar, en m’assurant que je n’aurais comme nourriture que du pain et de l’eau.

Comme je n’avais pas menti, la pénitence me laissa indifférente.

Sous ce hangar, il n’y avait que de vieilles armoires, et des choses servant au jardinage. Je grimpai d’une chose sur l’autre, et je me trouvai bientôt assise sur la plus haute armoire.[2]

 

C’est donc à Bourges que cette solitude s’affirme, que la fillette monte sur « sa première armoire » pour s’isoler du monde hostile.

 

Cette bravade, qui sublime la souffrance affective, en cache d’autres, notamment la souffrance physique, puisque c’est en ces lieux que la petite fille ressent les premières atteintes d’un mal particulièrement angoissant :

 

La nuit, mes paupières se collaient l’une contre l’autre, de sorte que j’étais complètement aveugle, jusqu’à ce qu’on me les eût baignées. Ce fut [Augustine] qui fut chargée de me conduire à l’infirmerie ; tous les matins, elle venait me prendre au petit dortoir. Je l’entendais venir depuis la porte. Ce n’était pas long ; elle me saisissait la main, et m’entraînait du même pas qu’elle était venue, sans s’occuper si je me cognais aux lits.

Nous traversions les couloirs comme le vent, et descendions les deux étages comme une avalanche ; mes pieds rencontraient une marche de temps en temps ; je descendais comme on tombe dans le vide ; Augustine avait une main ferme qui me tenait solidement.

 

Si donc à la souffrance affective se mêle la souffrance physique, on peut sans doute encore ajouter l’indigence intellectuelle pour cette fillette qui est pourvue d’imagination, mais tributaire d’un enseignement des plus sommaires. Après une ou deux années, les élèves les plus avancées, parvenues au même niveau que les religieuses qui les instruisent, enseignent elles‑mêmes aux moins douées…

 

2) BOURGES, LIEU INDICIEL

Mais Bourges n’est pas qu’un lieu d’épreuves. Cette ville contient aussi en germe toute la suite de l’histoire.

C’est d’abord le lieu du non‑dit, de l’ellipse, qui caractérise aussi bien l’œuvre – si l’on pense en particulier à Marie-Claire et aux Contes – que la vie, et en particulier les premières années parisiennes. « Le couvent de Marie-Claire », comme se plaît à le dire Larbaud qui a entrepris avec Fargue un pèlerinage à l’Hôpital général, c’est le lieu des chuchotis, des cliquetis de chapelets, des histoires cachées (comme celle de l’aumônier et de sœur Marie-Aimée), ou transformées. L’on sait, par exemple, que Marguerite Donquichote fut placée une première fois, en 1976, chez un tailleur de Neuvy‑sur‑Barangeon. L’adolescente s’enfuit au bout de neuf mois. Cette scène est transposée, de sorte qu’elle est en quelque sorte gommée de la partie berruyère du roman : la fugue s’inscrit dans la deuxième partie, de la Sologne vers Bourges (l’orpheline veut retrouver sa première mère de remplacement). On constate ainsi que dans ce roman autobiographique, tout ce qui est passé sous silence, ou travesti par le travail habituel du romancier, cache un certain coefficient d’émotion, et en même temps l’exprime avec d’autant plus de force. La cité de Jacques Coeur est le foyer de cette alchimie. Autre exemple : le mariage d’Henri Deslois, l’amoureux de la colline qui a abandonné Marie-Claire dans la troisième partie – mariage inventé puisque Henri Dejoulx ne prendra femme que plus tard – est un élément narratif qui ajoute à l’adversité omniprésente. On annonce l’événement à l’héroïne alors qu’elle est revenue à Bourges, lieu qui clôt la tragédie. C’est donc bien dans ce premier cadre qu’il faut savoir interpréter les silences, les ellipses et les transferts, récurrents dans la vie et l’œuvre à venir.

 

Si pour toutes ces raisons Bourges est un lieu indiciel chez Marguerite Audoux, ajoutons que c’est encore là que s’ancrent certaines phobies et certaines positions (mais n’oublions pas non plus le grand décalage entre le temps de l’écriture et celui de l’histoire : la romancière a quarante‑sept ans lorsque Marie-Claire paraît).

Ainsi, le personnage de Colette, une orpheline infirme qui ne songe qu’à se marier, préfigure l’échec et la phobie qui se prolongeront dans la vie et dans l’œuvre : le mariage est une sorte d’infirmité, de maladie incurable, ou alors c’est une léthargie incompatible avec l’amour ou l’enfantement. « Il n’y a pas d’amour heureux », et Bourges est bien le tout premier lieu où ce constat se vérifie : les amours de l’aumônier et de la religieuse connaissent un dénouement tragique puisque l’abbé Marty est bien envoyé à Rome en pénitence et revient bien dans un cercueil[3]. Sœur Marie-Aimée, quant à elle – mais là c’est dans l’œuvre, et nous ne savons ce qu’il en est dans la réalité – part dans des contrées lointaines pour y soigner des lépreux. Avec ces évocations, vraies ou fausses, on pénètre au cœur de la thématique familiale présente jusqu’à la fin de la vie et de l’œuvre.

Dernier indice lié à Bourges, et aussi à tout ce qui précède : la partie berruyère de Marie-Claire annonce ce que l’on pourrait appeler la spiritualité de Marguerite Audoux, qui a le sens et le goût du Bien, mais en dehors de tout dogme. D’où la dénonciation permanente qui s’exprime de Marie-Claire à Douce Lumière. La Supérieure qui, dans son bureau de l’Hôpital général, tente d’humilier la petite Marie-Claire, sous prétexte qu’elle est la protégée de la religieuse coupable, en est un exemple[4]. Et là encore, a contrario, la séduisante sœur Désirée‑des‑Anges de la fin de la troisième partie (le retour à Bourges) est l’incarnation et la confirmation de cette religion idéale d’où la sensualité et l’humanité ne sont pas exclues. D’ailleurs, Alain-Fournier n’est pas insensible à la sœur désirée‑des‑Anges (aussi symboliquement nommée que sœur Marie-Aimée). N’écrit-il pas à Péguy, le 25 novembre 1910, qu’il est ému de savoir, par Marguerite Audoux, que sa sœur Isabelle a les mêmes yeux que la jeune religieuse[5] ? Déjà, dans l’article qu’il écrivait sur Marie-Claire pour la N.R.F. du 1er novembre 1910, il explique fort bien que « [l]’Âme n’est pas l’unique personnage de ce livre » ; il y a Colette, sœur Marie-Aimée, « [e]t c’est surtout sœur Désirée‑des‑Anges dont je sais que certains jeunes gens disent : «il n’est pas de femme au monde que nous eussions désiré davantage rencontrer». Elle meurt, à vingt ans, pendant une nuit du mois de mai, après avoir arraché son costume de nuit en criant : «Ouvrez les fenêtres, c’est aujourd’hui qu’il vient !»[6] »

 

Ce bol d’air n’est pas de trop dans cet univers de souffrance et d’abandon dont l’orphelinat de Bourges est en quelque sorte le creuset.

 

3) LE BOURGES D’ALAIN-FOURNIER ET DE MARGUERITE AUDOUX

C’est évidemment d’une façon bien différente qu’Alain-Fournier nous fait pénétrer à Bourges dans une atmosphère tout aussi sombre.

Certes, c’est l’univers nocturne de Valentine, qui s’oppose directement à celui d’Yvonne (mais est‑ce si simple ?). Certes, plus que la nuit de l’aveugle vécue par Marie-Claire, c’est ici la nuit morale représentée par le quartier «malpropre» et «vicieux», les «rues étroites et souillées», la «lanterne rouge» de «la maison louche»[7], même si (et surtout si) cette topographie du quartier de la cathédrale est imaginaire, ou à tout le moins une transposition[8].

Mais ce qui frappe surtout, c’est cette touche sombre supplémentaire conférée par l’enfermement structural du roman‑gigogne. Le passage de Bourges, non seulement est une analepse[9], mais encore un récit dans le récit avec changement de narrateur, et de surcroît un récit qu’il faut découvrir dans les méandres d’un cahier, lui‑même à extraire d’«une vieille petite malle longue et basse, couverte de poils de porc à demi rongés» et dont il faut faire «sauter» la «serrure rouillée»[10]. (Elle sera d’ailleurs, selon l’impeccable technique du romancier, refermée à la fin des trois chapitres). Ainsi, le contenant et le contenu se ressemblent, aussi soigneusement labyrinthiques l’un que l’autre.

Il existe d’ailleurs une «ténébreuse et profonde unité» entre les trois derniers chapitres du roman, intitulés à juste titre «Le Secret», puisque dès le premier, qui se situe à Paris, valentine fait allusion à celui qui lui «faisait la cour, autrefois, à Bourges[11]» et que la «petite rue qui tourne aux environs de Notre‑Dame[12]», le voyou emmené par l’agent et le renoncement au paradis pour «piétiner aux portes de l’enfer[13]» s’inscrivent dans le même contexte sordide que les deux chapitres qui suivent. Paris, la campagne et Bourges (ainsi réhabilitée) bénéficient donc du même coefficient de dégradation, et l’on pourrait trouver, à l’intérieur d’un même chapitre, d’autres effets d’écho.

Les motifs et la structure qui contribuent à l’évocation de Bourges sont donc en totale cohésion et rendent parfaitement compte du drame fourniérien : le noir berruyer, c’est aussi, c’est surtout cette impossibilité d’atteindre à la clarté d’une relation harmonieuse qui inclue l’en‑deçà (ou l’au‑delà, ce qui revient au même) entrevu avec Yvonne. À cet égard, et si l’on veut suivre Bachelard et Guiomar, l’impossibilité de pénétrer dans la maison de Valentine, renvoie à l’écueil amoureux, et à l’écueil tout court, tant il est vrai que pouvoir pénétrer dans cette maison, c’est aussi pouvoir pénétrer en soi, se réconcilier avec soi‑même.

Bourges éclaire ainsi a contrario cette immense paix qu’Alain-Fournier puise dans une « maison » où il peut pénétrer : le sixième étage de la rue Léopold‑Robert, où habite Marguerite Audoux, et où il aime aller se confier et se ressourcer durant les quatre années où il la fréquente, d’août 1910 à août 1914.

Cette soif d’entrer dans la maison est d’ailleurs mise en valeur par une similitude qui nous a semblé frappante : le portrait que fait Fournier de la mère de Valentine sur le seuil infranchissable ressemble étrangement au portrait qu’il fait de Marguerite Audoux en été 1910 pour Paris‑Journal :

 

Elle est petite et lourde. Avec de beaux yeux limpides aux paupières légèrement bridées et plissées. […] On s’imagine être chez une de ces bonnes ménagères au visage amical comme il y en a dans les bourgs du centre de la France.[14]

 

C’était une bonne figure de ménagère, lourde, fripée, mais belle encore.[15]

 

Et l’on peut se demander alors si cette maison interdite (avec toute la symbolique que cela sous‑tend) ne renvoie pas plus généralement au lieu de l’interdit qu’incarnerait Bourges. Ce qui d’ailleurs est aussi vrai pour Marguerite Audoux que pour Alain-Fournier. On repense, dans Marie-Claire, à la scène des noix, volées et mangées en cachette par l’héroïne[16], aux paroles mystérieuses (pour la jeune narratrice, tout au moins) que l’aumônier adresse à sœur Marie-Aimée (« En tout lieu, malgré tout, et toujours[17] ») ou encore à la façon dont il emporte le bébé en le cachant avec un pan de son manteau.

Chez la romancière, l’interdit, c’est ce qui est caché par son regard naïf, et qu’elle ne peut ainsi qu’interpréter. D’où le «mentir vrai» qu’elle manifeste dans la scène de la vache. Pour Alain-Fournier, c’est presque l’inverse : l’interdit renvoie à ce dont il a conscience, mais qu’il ne peut atteindre, principalement son credo, l’enfance. La porte de la maison demeure en effet fermée. Force est de demeurer sur le trottoir sale de la ville…


 

CONCLUSION

Bourges apparaît donc bien, en dernière analyse, comme le lieu de la souffrance, de l’interdit, et surtout de la révélation. Bourges est en effet, avec les similitudes et les différences que l’on a constatées d’un écrivain à l’autre, une sorte de microcosme où se révèlent, non seulement l’émoi de la pré‑adolescence et de l’adolescence, mais encore le macrocosme de la vie et de l’œuvre à venir – vie et œuvre qui évidemment ont partie liée compte tenu du caractère autobiographique des romans considérés -. C’est à l’Hôpital général qu’a lieu la répétition générale du malheur et de sa sublimation. Quant au Bourges d’Alain-Fournier, c’est l’image de ce que sera son univers foncièrement bipolaire où s’entremêlent le profane et le sacré (dans le sens où Yvonne est littéralement sacrée), un peu à la façon de ces rues «étroites et souillées» qui enlacent la plus sublime cathédrale qui existe au monde… C’est dire l’importance de Bourges. C’est dire aussi combien le lieu, une fois de plus, a le statut d’un personnage, combien il reflète ceux qui y évoluent…

 

Bourges‑la‑Morte est donc bien ici un faux fantôme, auquel on attribue un faux sommeil.

 

 

 

B-M Garreau

Maître de conférences

Université d’Orléans

(équipe de recherche Littérature et Histoire)



[1] Voir Garreau (Berrnard-Marie), « Le terroir de Marguerite Audoux vu par ses correspondants et commentateurs », in Le Terroir de Marguerite Audoux, L’Harmattan, 2005, p. 43‑88.

[2] Audoux (Marguerite), Marie-Claire, Grasset (1910), Les Cahiers Rouges, première édition, 1987, p. 42‑43.

[3] Carmignon (J.) (curé de Chabris), « Nécrologie – M. l’abbé Marty, aumônier de l’Hôpital général », in Semaine religieuse de Bourges, 14 juillet 1877, p. 340-343. Pour de plus amples détails, voir Garreau (Bernard‑Marie), « marguerite Audoux en Berry, de Sancoins à l’Hôpital général de Bourges (juillet 1863 – juin 1877) », in Cahiers d’archéologie et d’histoire du Berry, Bourges, septembre 1997, n° 131, p. 9‑20. La conclusion développe le caractère indiciel des quatorze premières années berrichonnes.

[4] La supérieure en question a comme nom de religion sœur Marie-Angèle (elle a quarante-sept ans, et sœur Marie-Aimée quarante au moment des faits transposés dans le roman). Nul doute que le personnage d’Angèle, dans de la ville au moulin, le troisième roman, soit une réminiscence de celui de la supérieure. Angèle, bigote quiétiste et sœur de la malheureuse héroïne, incarne en effet la religion étroite et intransigeante, qui s’oppose à l’humanisme et à la véritable spiritualité.

[5] Alain-Fournier – Charles Péguy, Correspondance 1910‑1914, présentation et notes par Yves Rey-Herme, Fayard, 1973, p. 31.

[6] Alain-Fournier, « Marie‑Claire par Marguerite Audoux, La Grande Revue », Nouvelle Revue française, 1er novembre 1910, p. 616‑619.

[7] Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes (1913), édition d’Alain Rivière et Daniel Leuwers, Classiques Garnier, 1986, p. 375.

[8] Voir Baranger (Michel), Sur les chemins du Grand Meaulnes avec Alain-Fournier, Christian Pirot, Saint-Cyr-sur-Loire (France), 2004, p. 87.

[9] Nous employons ici la terminologie de Gérard Genette, de préférence au franglais flash‑back.

[10] Le Grand Meaulnes, Op. cit., p. 360.

[11] Ibid., p. 363.

[12] Ibid., p. 364.

[13] Ibid., p. 365.

[14] Alain-Fournier, Chroniques et critiques, textes inédits réunis et présentés par Alain Guyon, Le Cherche Midi éditeur, 1991, p. 304.

[15] Le Grand Meaulnes, Op. cit., p. 374.

[16] Marie-Claire, Op. cit., p. 28‑29.

[17] Ibid., p. 67.




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Page créée le 10 decembre 2005

Page mise à jour le 10 decembre 2005




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