Archives du site Le Grand Meaulnes
Conférence de Michel Autrand sur Alain-Fournier
Conférence de Michel Autrand sur Alain-Fournier Michel Autrand, professeur émérite à l'université de Paris-Sorbonne (Paris IV), Président des amis de Jacques Rivière et Alain-Fournier donnera une conférence le lundi 8 juin 2009 à 18h30 au centre André Malraux . Thème de la conférence : Alain-Fournier et l’amitié littéraire.
D’Epineuil Le Fleuriel à Saint-Germain des Près, le rôle qu’a joué l’amitié dans la vie et l’œuvre d’Alain-Fournier.
Centre André Malraux
112, Rue Rennes
75006 Paris
Tel : 01 42 22 79 82
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Centenaire
de
Un colloque international du 18 au 20 juin 2009 à Bourges
A
l’occasion du centenaire de La Nouvelle Revue Française, la Ville de Bourges
organise en juin 2009 deux manifestations : un colloque international intitulé
: La NRF, naissance d'un mythe, qui aura lieu du 18 au 20 juin, à
l’Auditorium du Muséum d’histoire naturelle de Bourges et une exposition
intitulée : Jacques Rivière, « l’homme de barre » de La NRF : 1909-1925,
qui se tiendra du 18 juin au 29 août, à la Médiathèque.
Colloque
International
18-20
juin 2009 – Bourges
Amphithéâtre
du Muséum d’histoire naturelle
Programme
Jeudi 18 juin
14 h 30
Ouverture du Colloque
15 h
Méthode
d’approche des revues avant la NRF :
nommer, appréhender, analyser
Evanghelia STEAD,
université de Reims
15 h 30
L’entreprise NRF
Maaike KOFFEMAN, université de Nimègue, Pays-Bas
17 h
Les revues contemporaines de La NRF
Thomas HUNKELER, université de Fribourg, Suisse
18 h 30
Visite de l’exposition «
1909-1925 »,
Vendredi
19 juin
9 h 30
Le style NRF
Gilles PHILIPPE,
université de Paris III-Sorbonne nouvelle,
Institut universitaire de France
10 h
Le Panthéon de La NRF
Alix TUBMAN-MARY, université de Poitiers
11 h
Rivière et Paulhan : orientations d’un mythe
Bernard BAILLAUD, université de Rennes II
11 h 30
Les frontières de la communauté NRF
Denis PERNOT, université d’Orléans
II.
La NRF, mythe européen
15 h
Un idéogramme minuscule et vif : la « nrf » en Italie
Edoardo
COSTADURA, université de Rennes II
15 h 30
La NRF, vecteur de modernité dans le champ littéraire portugais de l'Entre-deux-guerres
Régis SALADO, université de Paris VII-Denis Diderot
16 h 30
Trois revues littéraires grecques de l’entre-deux-guerres (1927-1939)
et La NRF : des relations à géométrie variable
Lucile ARNOUX-FARNOUX, université de Tours
17 h
La NRF vue du sud : le cas
de l’Argentine
Michel LAFON, professeur à l’Université Stendhal de Grenoble et
membre
de l’IUF
17 h 30
La NRF et le modernisme
anglo-américain
Patrick McGUINNESS, université d’Oxford, Grande-Bretagne
19 h
Projection du film de Jacques Tréfouel, Jacques
Rivière ou la passion
de l’intelligence,
en présence du réalisateur, Médiathèque
(salle Prévert)
Samedi
20 juin
9 h 30
La NRF et l’Allemagne
(1909-2009)
Danielle
RISTERUCCI-ROUDNICKY, université d’Orléans
10 h
La NRF en Hongrie :
l’exemple de la revue Nyugat
György TVERDOTA, université Budapest, Hongrie
10 h 45
Ecrire une histoire de la NRF : richesse et précarité des sources.
Alban CERISIER, archiviste-paléographe, éditions Gallimard
11 h 30
Clôture
Renseignements :
02
48 23 22 50
mediatheque@ville-bourges.fr
; elisabeth.dousset@ville-bourges.fr
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Colloque sur le Centenaire de la NRF
Colloque
Centenaire de Bibliothèque Nationale de France site François-Mitterrand Petit auditorium entrée libre Le 1er février 1909 paraissait le véritable
n°1 de Colloque organisé par Pascal Mercier, Alban
Cerisier, Marie Odile Germain et William Marx. 9h30 - 12h30 Ouverture par Bruno Racine et Antoine
Gallimard
La sécession NRF Par Pascal Mercier, Sheffield University Savoir et saveur à Par François Chaubet, Université de Tours
et Sciences Po Ingénuité de Par Claude Pérez, Université de Provence Mythes ou portraits : visages de la
philosophie à Par Pierre Vilar, Université de Paris VII Le jansénisme à l'épreuve des jours : Par
Anna-Louise Milne, University of London Institute in Paris L'avant-garde de trop ( Par Vincent Kaufmann, St Gallen Universität 14h30 - 18h à la critique ? Avec Antoine Compagnon, Dominique Fernandez
et Jean-Yves Tadié à la poésie ? Avec Guy Goffette, Michel Jarrety et Jacques
Réda au roman ? Avec Pierre Bergounioux, Roger Grenier et
Pierre Masson Conclusions Par William Marx, Université d'Orléans et
Institut universitaire de France
EXPOSITION
JACQUES RIVIERE, L"HOMME DE BARRE DE LA NRF
1909-1925
A travers des documents d’archives issus du fonds Rivière et des pièces
provenant de collections publiques ou privées, seront présentés les divers
aspects et périodes de l’activité de Jacques Rivière à La NRF et de son
influence sur l’évolution et la postérité de la revue : les réseaux
d’amitiés et d’affinités littéraires autour de La NRF auxquels il s’est
trouvé lié à partir de 1907 ; sa collaboration d’auteur à la revue dès
les premiers numéros de 1909 et 1910 ; la charge de secrétaire qui lui sera
confiée dès décembre 1911 jusqu’en août 1914 ; son rôle de « théoricien
» ou de porte-parole de la revue ; la rupture de la Grande Guerre et ses années
de captivité et de maturation ; la direction de La NRF à sa reprise en juin
1919 jusqu’en 1925 et sa succession.
Un accompagnement sonore conçu par l’Association Blanche Selva permettra,
tout au long de l’exposition, d’entendre, sur des enregistrements d’époque,
des extraits d’œuvres musicales, en particulier de celles dont Jacques Rivière
avait rendu compte dans le n° 39 de La NRF (« Œuvres de piano de J.-S. Bach,
jouées par Blanche Selva »), en 1912.
En fin de parcours, le visiteur pourra visionner le film réalisé par Jacques
Tréfouel, «Jacques Rivière ou la passion de l’intelligence», dans une série
produite en 1982 par FR3 Aquitaine.
Renseignements et inscriptions :
Médiathèque
B.P. 18 . 18001 Bourges Cedex
Tél. : 02 48 23 22 50
La
remise du Prix Alain-Fournier 2008 :
Le 23e Prix Alain-Fournier sera remis officiellement le samedi 17 mai 2008 à 19 h
par M. Thierry Vinçon, maire de Saint-Amand-Montrond
à l'espace Serge Vinçon de la Cité de l'OR (rue Pelletier Doisy à Saint-Amand-Montrond, Cher)
à KARIMA BERGER
POUR SON ROMAN "FILIATIONS DANGEREUSES"
Éditions Chèvre-feuille étoilée
Le clos de la Fontaine Bat B
65, cour Libéral Bruant
rue Jacques Lemercier
34080 Montpellier
Courriel : contact@chevre-feuille.fr
Tél : 04 67 73 75 45
Le Prix Alain-Fournier a été fondé en 1986 : Précédents lauréats
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La
remise du Prix Alain-Fournier 2007 :
Le samedi 19 mai, le Prix Alain-Fournier, décerné depuis 1986 par la
Ville de Saint-Amand-Montrond, a été remis à
Laurence TARDIEU pour son troisième roman "Puisque rien ne dure"
(Stock, 2006).
Le Prix Alain-Fournier a été fondé en 1986 : Précédents lauréats
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organisé
à Bourges les 24 et 25 mars 2006
sur
le thème « AMITIÉ ET CRÉATION LITTÉRAIRE »
SERONT
PUBLIES IN JANVIER 2007
DANS
LE "BULLETIN DES AMIS DE JACQUES RIVIÈRE ET D'ALAIN-FOURNIER".
On
peut y souscrire (au prix de 21
EUR),
ou,
pour les membres de l’AJRAF,
commander
des exemplaires supplémentaires
auprès
du secrétaire de l'Association :
Michel
BARANGER
21,
allée Père Julien Dhuit 75020 PARIS
Tél.
01 43 66 79 72
Courriel : michelbaranger@free.fr
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Le 21 Novembre
2006 , Christophe Girard, adjoint au maire de Paris chargé de la culture, Pierre Castagnou , Maire du
14ème arrondissement, et Michel Autrand, Président de l'Association des amis de Jacques Rivière et d'Alain-Fournier ont
dévoilé la plaque en l'honneur d'Alain-Fournier , 2 Rue Cassini, Paris
14ème. C'est là qu'il
écrivit "Le Grand Meaulnes"
Pierre Castagnou , Maire du 14ème arrondissement
Maire du 14e arrondissement de
Paris
Si nous sommes réunis aujourd’hui, devant cet immeuble du 2 rue Cassini, c’est pour rendre hommage, cent vingt ans après sa naissance, à l’auteur du Grand Meaulnes, Henri Alban Fournier, connu sous le nom d’Alain-Fournier.
Je tiens, à cette occasion, à remercier l’Association des amis de Jacques Rivière et d’Alain-Fournier et le descendant de ces deux écrivains – né lui-même dans la maternité toute proche – pour avoir pris l’initiative d’organiser, avec la Ville de Paris, cette cérémonie.
Une école maternelle, une école élémentaire et un square du 14e arrondissement portent déjà le nom d’Alain-Fournier, mais il manquait une plaque commémorative, manque qui sera comblé dans quelques instants.
En effet, la pose de cette plaque sur cet immeuble où il vécut pendant plus de quatre ans, immeuble qu’il avait choisi, s’imposait ; c’est ici qu’il écrivit, de 1910 à 1913, son unique roman, Le Grand Meaulnes. Dans ce roman, largement autobiographique, il transpose ses souvenirs d’enfance berrichonne et sa rencontre à Paris avec une belle jeune fille, Yvonne de Quiévrecourt, qui allait le hanter durant les neuf dernières années de sa courte existence.
Bon nombre de jeunes d’hier, d’aujourd’hui, comme de demain, auront ouvert ce livre, étudié en classe certains passages et se seront familiarisés avec plusieurs de ses personnages. Ce roman auquel il manquera une voix pour obtenir le prix Goncourt, rencontra et rencontre toujours, année après année, un grand succès que l’auteur n’aura guère eu, hélas ! le temps de connaître.
Il y a quelques jours, à l’occasion de la commémoration de l’armistice du 11 novembre 1918, nous étions réunis, près de la Mairie du 14e pour rendre hommage à tous les hommes de sa génération morts pour la France. Nombreux furent les écrivains, fauchés à la fleur de l’âge sur les champs de bataille, à l’image de Charles Péguy ou de Louis Pergaud qui, lui aussi habita notre arrondissement. Le lieutenant Fournier fut un de ceux qui tombèrent dès les premières semaines du conflit, le 22 septembre 1914, au sud de Verdun.
Quatre-vingt-douze ans après sa tragique disparition sur les Hauts-de-Meuse, il fait partie de notre Panthéon des Lettres, parmi les écrivains les plus brillants, les plus prometteurs de sa génération.
Michel Autrand, Président de l'Association des Amis de Jacques RIVIERE et d'ALAIN-FOURNIER
Devant cette plaque qui va être dévoilée,
nous sommes les premiers témoins de l’hommage officiel rendu par la Ville de
Paris à l’auteur du Grand Meaulnes.
Au nom de l’Association des amis de Jacques Rivière et d’Alain-Fournier, je
dis notre joie que soit ainsi reconnu, au moment où ce roman vient de donner
naissance à un second film, le caractère fervent et continu des passions que
l’aventure de Meaulnes n’a cessé de susciter depuis la parution du livre.
2, rue Cassini, au quatrième étage, dans un immeuble neuf, c’est là que, le 26 mars 1910, se sont installés M. et Mme Fournier, instituteurs de la Ville de Paris, avec leur fils Henri qui va bientôt se faire connaître sous le pseudonyme d’Alain-Fournier en publiant son premier roman.
« C’est dans ce coin provincial de la rue Cassini », racontera plus tard sa soeur Isabelle, « dans ces pièces toutes sages qu’il laissera longtemps baignées de sa lumière, parmi beaucoup de peines secrètes, de doux flocons de joie, et bientôt de grands drames silencieux, qu’il vivra les quatre dernières années de son passage ne ce monde. C’est là que pendant toute la guerre, ardemment, sombrement, désespérément, on refusera de croire à sa mort. »
En arrivant dans son nouvel appartement, ce qui frappe Henri, c’est la présence, la compagnie de la nature, des arbres. Il le dit à Jacques Rivière, son ami et beau-frère : « J’ai essayé de t’écrire hier. Mais au bout de deux minutes, ma tête était comme un moteur qui « chauffe » et tourne à vide (…) Je pense que l’air d’ici va me sauver. Cet air, le matin, on dirait qu’il a passé la rivière, au-dessus des peupliers pour venir nous rejoindre. Il force à se lever tôt. D’ailleurs je vais probablement me remettre à faire du cheval. Je choisirai les leçons de bon matin. » Décidément la rue Cassini lui était bénéfique : « De temps à autre, en t’écrivant, je sors à la fenêtre, sur le balcon et le vent mouillé s’appuie contre tout mon visage. (…) Je suis seul à la hauteur des toits, comme quelqu’un qui regarde tout sans être vu, et qui se réjouit. »
Le 11 août 1910, précisément, son bonheur ne connaît pas de borne : de sa fenêtre de la rue Cassini, il aperçoit dans le ciel un avion : « Samedi dernier à sept heures et demie une clameur terrible – faite d’acclamations – est montée de la rue (…) Un monoplan, en plein ciel, au-dessus de nous passait. Pour la seconde fois j’ai regardé cela au-dessus de Paris, avec une émotion sans mots. (…) Quelque chose qui monte du fond de la poitrine et qui n’a pas de nom. On crie : « un homme qui vole ! » et voilà tout. (…) Ce soir-là et le lendemain, Paris a vécu avec une fièvre admirable – une angoisse et comme un orgueil sans mots. – Pas un homme dans la rue qui ne pensait à cela. »
La rue Cassini, depuis, n’a certes pas autant changé que le ciel de Paris, mais elle aura donné à Henri Fournier une de ses émotions profondes qui le caractérisent, une de ces « émotions sans mots » auxquelles nous devons Le Grand Meaulnes.
Nos remerciements vont à M. Bertrand Delanoë, maire de Paris, à M. Christophe Girard, son adjoint, chargé de la culture, à M. Pierre Castagnou, maire du 14e arrondissement de Paris qui nous reçoit aujourd’hui, à M. Benoît Leclercq, directeur général de l’Assistance publique et des Hôpitaux de Paris, qui est propriétaire de l’immeuble sur lequel la plaque est apposée, et à M. Alain Dautriat, auteur de Sur les murs de Paris, guide des plaques commémoratives qui a été l’initiateur de la présente cérémonie, ainsi qu’au neveu ici présent d’Alain-Fournier, M. Alain Rivière, à tous ceux enfin, présents ou absents, qui viendront tôt ou tard, goûter – la formule est d’Alain-Fournier lui-même – « l’air et la coquetterie de la rue Cassini ».
Christophe GIrard, Adjoint au Maire de Paris chargé de la Culture
Pour
éviter de répéter les propos précédents, Christophe Girard a préféré
improviser son allocution, ce qui ne nous permet pas d’en retranscrire
exactement les termes.
Il
a évoqué sa propre émotion de jeune lecteur du Grand Meaulnes
et sa conviction que ce roman est toujours propre à exalter les sentiments les
plus purs des adolescents d’aujourd’hui et à les faire réfléchir sur le
sens de la vie.
Il a également indiqué qu’une forte amitié l’avait naguère lié à Jean-Gabriel Albicocco, le réalisateur du premier film tourné, il y a quarante ans, sur les lieux mêmes qui avaient inspiré Le Grand Meaulnes.
*
M. Alain Rivière, Mme Marie-Anne Rivière, et Mme La Générale Anne-Marie Meunier
Alain-Fournier vécut au 4 ème
étage du 2 Rue Cassini.
Il y emmenagea le samedi 26 mars 1910, veille de Pâques.
Alain Rivière et Christophe Girard ont ensuite dévoilé la plaque apposée à gauche de la porte d’entrée de l’immeuble.
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A loccasion du 90e anniversaire de la bataille de Verdun, lOffice de tourisme de Saint-Clar (Gers) organise une exposition, du 6 au 12 novembre 2006 sur le thème « Des Gascons dans la Grande Guerre ». Le souvenir dAlain-Fournier y sera évoqué sous le titre « Le premier Verdun, septembre 1914 », avec des objets ayant appartenu aux compagnons darmes du lieutenant tué le 22 septembre dans le bois de Saint-Remy.
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Assia Djebar et la Correspondance Rivière Fournier
Le 22 juin 2006,
Madame Assia Djebar a été reçue à lAcadémie française : après
quelle ait prononcé léloge de son prédécesseur, le doyen Georges Vedel,
cest Pierre-Jean Rémy qui lui a répondu : évoquant la formation littéraire
au collège de Blida en 1949, et les lectures de jeunesse de cette fille
dinstituteur, il raconte :
« Aussi inattendu que cela puisse nous apparaître, à treize ans, la fille de Bahia et la petite-fille de Yema Hadda, va dévorer la correspondance échangée entre un écrivain français mort aux premiers jours de la guerre de 1914 et celui qui allait devenir son beau-frère, mort onze ans après lui. Je veux parler dAlain-Fournier et de Jacques Rivière. Avec ce livre fondateur tombé par hasard dans vos mains et dont je ne suis pas sûr que beaucoup dentre nous lait lu, tout un univers souvre alors à vous qui vous deviendra si familier, le monde de Gide, celui de Claudel, celui de Marcel Proust : toute la littérature française de cette première moitié du siècle. »
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Après la version de Jean-Gabriel Albicocco, en
1967, c'est Jean-Daniel Verhaeghe, le
réalisateur talentueux de "La Controverse de Valladolid", l'adaptateur de
nombreuses oeuvres littéraires - "Eugénie Grandet", "Bouvard et
Pécuchet", et plus récemment "Les Thibault" - qui a entrepris, depuis le
22 septembre 2005, une nouvelle adaptation cinématographique du roman d'Alain-Fournier.
Le flm
est sorti en salle le 4 octobre 2006.
A côté d'acteurs chevronnés comme Jean-Pierre
Marielle (M. de Galais) et Philippe Torreton (M. Seurel), Jean-Daniel Verhaeghe a fait
appel à de jeunes comédiens :
Nicolas Duvauchelle, qui sera Augustin Meaulnes,
Jean-Baptiste Maunier, le soliste des "Choristes", qui tiendra le rôle de
François Seurel, Malik Zidi (Frantz de Galais), Clémence Poesy, qui incarnera Yvonne de
Galais, ainsi qu'Émilie Dequenne et Florence Thomassin.
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Henri Fournier et Augustin Meaulnes
à Bourges
Il y a trois ans, à loccasion des Rencontres des maisons décrivains à Bourges, qui étaient, cette fois, des rencontres européennes, avec des responsables venus de seize pays dEurope, jai participé à une intéressante visite littéraire de la vieille ville organisée par lOffice de tourisme : devant la cathédrale, devant chaque monument, on sarrêtait pour écouter des textes de Mérimée ou de Stendhal. Javais beaucoup apprécié ces lectures, mais je métais étonné de ne pas voir citer du tout Alain-Fournier ni Le Grand Meaulnes. La réponse avait été immédiate : Oh! vous savez, il na pas écrit grand chose sur Bourges. Je vais tenter aujourdhui de vous donner un point de vue différent ; car je crois que la place de Bourges est loin dêtre négligeable dans la vie et loeuvre dAlain-Fournier.
Lire la suite de l'article de Michel Baranger
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INTRODUCTION
Quand on évoque Alain-Fournier ou Marguerite Audoux, quon
essaie de se les représenter dans un contexte géographique ou onirique, ce nest
pas la ville de Bourges qui vient dès labord à lesprit. De ces écrivains
limaginaire collectif a fait avant tous deux Solognots, unis par un même terroir,
une même terre de bruyère odorante et forte, plus forte que lamour impossible que
tous deux ont situé en ces lieux[1].
Est-ce à dire que la cité berruyère soit un lieu de peu
dimportance ? Première constatation de surface : si on a
limpression quAlain-Fournier na laissé de Bourges quune trace peu
significative dans sa courte vie (son année de philosophie en 1903) et dans
luvre maîtresse quest Le Grand
Meaulnes (la dernière partie du « Cahier de devoir mensuel » qui occupe
le XVIe chapitre de la troisième partie) ; sa consoeur, elle, est bien
restée neuf ans à lHôpital Général, en tant quorpheline, de 1868 à 1877,
après avoir passé ses cinq premières années à Sancoins. Elle nen passera que
quatre en Sologne, avant de « monter à la capitale », quelle fuira de
temps à autre, les cinquante-six années quil lui reste à vivre, pour des
vacances, en général au bord de la mer (mer qui la fascine autant
quAlain-Fournier).
Bref, tous deux, et en dépit de ce quon appelle la réalité, sont des Solognots. Telles sont les
lois de la réception : dans Marie-Claire et Le
Grand Meaulnes, le paysage solognot saccorde trop bien au paysage intérieur, à
la tragédie intime des personnages pour quon les situe ailleurs.
Ce que nous aimerions évidemment montrer maintenant, sans pour autant déraciner nos « Solognots », cest la relative importance de Bourges, chez lun et chez lautre. Dans un premier temps, nous évoquerons Marguerite Audoux, moins connue que lauteur du Grand Meaulnes, mais ce sera pour mieux montrer ensuite les points de convergence de deux univers finalement très proches. Bourges peut, en effet, se révéler comme le centre de gravité dune thématique fondamentale chez les deux romanciers...
B-M Garreau
Maître de
conférences
Université
dOrléans
(équipe de recherche Littérature et
Histoire)
Lire la suite de l'article de B-M Garreau
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Le dévoilement de la plaque en l'honneur d'Alain-Fournier aura lieu le Mardi 21 Novembre 2006 à 10H45 devant le 2 Rue Cassini, Paris 14ème ...
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Bertrand
DELANOË |
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Christophe GIRARDAdjoint
au Maire de Paris chargé de la Culture |
Pierre CASTAGNOUMaire
du 14ème arrondissement |
l'Association
des Amis de Jacques RIVIERE et d'ALAIN-FOURNIER
|
|
vous
prient de bien vouloir assister ALAIN-FOURNIER apposée
sur
la façade de l'immeuble 2 rue Cassini à Paris 14ème, |
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le mardi
21 novembre 2006 à 10 heures 45 |
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Métro : Denfert-Rochereau ou Saint-Jacques - RER : Port Royal |
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Projection en avant-première du "Grand Meaulnes" de Jean-Daniel Verhaeghe au Max Linder (24, boulevard Poissonnière 75009 Paris ) dimanche 1er octobre 2006.
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« Nançay,
pays de mes rêves », Balade
littéraire et artistique, le
samedi 22 Juillet 2006
Balade littéraire et artistique sur les pas d'Alain-Fournier avec Marie du Berry
Rendez-vous à 10 h à La Forestière
Syndicat d'initiative des Villages de la la Forêt
à Vignoux sur Barangeon (18500)
23, rue de la République
Tél. 02 48 51 11 41
Courriel : ot-villages-foret@wanadoo.fr
Les personnes intéressées sont invitées à s'inscrire avant le 16 juillet 2006
Le
Syndicat d’initiative des Villages de la Forêt revisite le thème du Grand
Meaulnes à travers une balade-découverte dont l’originalité est de marier
les arts :
Un
mariage de la littérature et de la peinture, une première dans ce type de
manifestation, qui permettra aux amoureux du Grand Meaulnes de passer une journée
exceptionnelle :
Marie du Berry est le guide littéraire de ce voyage sur les pas d’Alain-Fournier :
Pour
(re)découvrir le roman dans son cadre géographique et sur les lieux mêmes décrits
par l’écrivain au cours d’une promenade qui vous transportera au cœur de
l’œuvre
Monique Clavaud est l’artiste-peintre tombée sous le charme d’Alain-Fournier
Elle
expose dans nos locaux « Dialogues avec d’Alain-Fournier »
(montages photo, écrits, aquarelles sur le monde d’Alain-Fournier)
La balade clôture l’exposition de Monique Clavaud qui se tient du 6 au 24 juillet 2006 dans les deux points d’accueil du SIVF : La Forestière à Vignoux/Barangeon, l’Espace Tourisme à Nançay
Marie du
Berry
Par ses promenades et rencontres littéraires, Marie du Berry a révolutionné l’approche culturelle et touristique de notre province.
Bien avant d’être Marie du Berry, Marie Hardy-Calot a toujours partagé son amour des mots. De retour à Blancafort, dans le Pays Fort, pour une vie post-professionnelle, elle reçoit voyageurs et touristes dans sa demeure de La Renardière. Ce premier public de promeneurs littéraires incitera par la suite l’amoureuse du verbe à créer une association « Les Amis de Marie du Berry ».
L’association place l’année 2006 sous le signe des contes et légendes en proposant 6 journées Marie du Berry, ainsi que les traditionnelles « Randonnées du jeudi »
Monique
Clavaud
Née sous le signe d’une triple passion, incessante quête de la Beauté, écriture, musique, peinture.
« Le grand Meaulnes est entré dans ma vie à 13 ans…mais il a fallu attendre 2004 pour que je le retrouve, et ma passion, mûrie, est devenue plus grande. D’où mon recueil de poèmes (mis en musique et illustrés) « Une Lampe en Plein Jour », d’où une exposition géante à Hornant en 2005. Une foule de visiteurs… un livre d’or enthousiaste… et mon but atteint : faire découvrir ou redécouvrir Alain-Fournier. »
Actuellement,
Monique Clavaud expose également à l’école du Grand Meaulnes à Epineuil Le
Fleuriel du 1er juillet au 29 août 2006
10h Accueil à La Forestière, à Vignoux / Barangeon
L’un
des points d’accueil du Syndicat d’initiative tourné vers les portes de la
Sologne
Un
lieu d’appel pour pénétrer les Villages de la Forêt et le domaine
d’Alain-Fournier par le biais du volet biographique de l’exposition
Promenade dans l’œuvre d’Alain-Fournier (partie biographique de l’auteur)
Promenade dans l’œuvre de Monique Clavaud, artiste-peintre
11h15 Départ vers un domaine mystérieux (Trajet en voitures de Vignoux à Nançay)
12h30
Déjeuner au Mad Mush à Nançay, composé d’un plat apprécié par
Alain-Fournier, le lapin rôti, et de mets
qui mettent notre gastronomie régionale à l’honneur
Terrine et confiture d’oignons maison
Lapin au four à l’ail rôti, pommes sautées
Tarte Tatin maison
14h30 Promenade à pied dans le village, sur des lieux chers à l’auteur
Marie du Berry évoquera l’imaginaire du Grand Meaulnes
Mariage des grands-parents Fournier
Boutique de l’oncle Florentin
Boutique du grand-père sabotier
Cimetière : famille Fournier
17h30 A l’Espace Tourisme (l’autre point d’accueil du Syndicat d’initiative)
Visite de l’exposition de Monique Clavaud : aquarelles, textes
Visite de la maison dédiée à Alain-Fournier : la scénographie, les citations …
Dégustations de jus de fruits du producteur et de chaussons aux pommes,
un goûter qu’Alain-Fournier
n’aurait pas manqué d’apprécier.
18h30 Fin de la journée
Renseignements pratiques
Président : Jean-Claude Labbé (présent)
Responsable du SIVF : Laurence Sérier (présente)
Agents de développement touristique : Catherine Berger (présente) et Sabrina Billaut
En
collaboration avec Marie du Berry (présente)
5 rue du Château
18 330 Nançay
Tél : 02 48 51 80 31
Fax : 02 48 51 80 32
Mail : ot-villages-foret@wanadoo.fr
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les 24 et 25 mars 2006
La
participation au colloque, à l’exposition et à la lecture publique est
gratuite.
L'inscription aux diverses manifestations peut se faire jusqu'au 10 mars, à l'adresse de la Médiathèque : mediatheque@bourges.fr
Toutes les informations sur le site du réseau des Bibliothèques de Bourges
En revanche, une inscription
préalable est nécessaire pour la promenade littéraire du dimanche.
S’inscrire dès maintenant auprès du secrétaire
de l'Association des Amis de Jacques Rivière et d'Alain-Fournier : Michel
BARANGER. 21, allée Père Julien Dhuit 75020 PARIS.
Courriel : michelbaranger@free.fr
Un colloque, une exposition, des lectures et une promenade-littéraire au programme des 24, 25 et 26 mars 2006.
Vendredi 24 mars 2006
À 14 heures à l'École nationale supérieure d'art de Bourges.
Horaires | Description |
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14h | Allocution d'ouverture : Serge Lepeltier, ancien Ministre, Maire de Bourges, Président de Bourges Plus; Alain Rivière. |
14h30-18h30 | Président de Séance: Michel Baranger. |
15h | Amitiés littéraires célèbres : table ronde.
|
15h45 | Amitiés romantiques, le siècle de Georg Sand. Conférence de Thierry Bodin. |
16h30 | Des cénacles symbolistes aux groupes d'amis autour de la NRF :
table ronde.
|
À 19 heures à la Médiathèque.
Horaires | Description |
---|---|
19h | Inauguration de l'exposition. |
19h30 | Buffet. |
À 21 heure au Théatre Jacques Cœur.
Horaires | Description |
---|---|
21h | Extraits de correspondance d'Alain Fournier et de Jacques Rivière. Par Chorège compagnie, direction Jean-Pierre Davernon. |
Samedi 25 mars 2006
À 9h30 à l'École nationale supérieure d'art de Bourges.
Horaires | Description |
---|---|
9h30-12h30 | Président de Séance: Daniel Anguera. |
9h30 | Écrire l'amitié : la correspondance entre Henri
Fournier et Jacques Rivière. Conférence de Xavier Martin-Laprade. |
10h | Les constellations d'amis d'Alain Fournier et de Jacques Rivière :
table ronde.
|
12h | Le Grand meaulnes au feu de l'amitié. Conférence de Zbigniew Naliwajek. |
14h30-16h30 | Président de séance : Robert Tranchida |
14h30 | Amitiés, affinités littéraires et enjeux de pouvoir autour
de la NRF de
Jacques Rivière. Conférence d'Alix Tubman-Mary. |
15h | Les amis d'Alain Fournier : du baptême du Lycée de
Bourges à la Résistance (1937-1941). Conférence de Jean-Yves Ribault. |
15h45 | L'amitié : un moteur pour la destination des archives
Fournier-Rivière. Table ronde Alain Rivière, Jean-Yves Ribault, Jean-François Goussard, Élisabeth Dousset. |
Dimanche 26 mars 2006
Départ en car à 8 heures sur le parking de la médiathèque.
Horaires | Description |
---|---|
8h-17h |
|
Toutes les informations sur le site du réseau des Bibliothèques de Bourges
___________________________________
L’ASSOCIATION DES AMIS
DE JACQUES RIVIÈRE ET D'ALAIN-FOURNIER
tiendra son
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE
le samedi 28 janvier 2006 à 16 h 00
à la Maison d’Ananie
20, rue Barbet de Jouy . 75007 PARIS
Métro : Varenne ou Saint-François-Xavier
(Salle au fond de la cour . Tél. 01 44 18 74 30)
ORDRE DU JOUR :
Rapport moral pour l’année 2005
et projets pour 2006.
Rapport financier pour 2005
et budget pour 2006 ; révision des cotisations.
Précisions sur le colloque de Bourges (24-25 mars)
Nouvelles du tournage du film
“Le Grand Meaulnes” par Jean-Daniel Verhaeghe
(peut-être en présence du réalisateur)
Élections au conseil d’administration
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BON POUR POUVOIR
(réservé aux membres de l'Association)
à renvoyer au secrétaire de l’AJRAF : Michel BARANGER
21, allée Père Julien Dhuit 75020 PARIS
Je, soussigné(e) ...........................................................
à jour de ma cotisation pour l’année 2005 (ou 2006)
délègue mes pouvoirs à M .........................................., membre
de l'Association
pour me représenter à l’Assemblée générale du 28 janvier 2006.
Signature
Michel BARANGER
21, allée Père Julien Dhuit
75020 PARIS
Tél. : 01 43 66 79 72
__________________________
Les centenaires du lycée Alain-Fournier de Bourges
Le
lycée Alain-Fournier de Bourges célébrera, les 7 et 8 octobre 2005, les
cinquième et deuxième centenaires de son établissement. En effet, c’est en
1505 que fut créé le collège Sainte Marie de la place Cujas à Bourges. Les Jésuites
en prirent la direction en 1573, et les beaux bâtiments classiques, qu’occupe
aujourd’hui l’Ecole nationale des Beaux-Arts furent construits en 1620 sous
la direction du Père Étienne Martellange. En 1803, le Premier Consul décidait
la création du lycée de Bourges qui ouvrit ses portes en octobre 1804, comme
lycée impérial, avec comme proviseur le grand mathématicien Sigaud de Lafond.
On
sait que le jeune Henri Fournier, à la suite du grand Condé, de Bourdaloue et
de Jules Sandeau, en fut peu de temps l’élève ; alors domicilié à
Mennetou-Ratel (Cher), il vint y achever sa scolarité secondaire au début de
1903, après avoir passé avec succès au lycée de Brest la première partie du
baccalauréat. Interne peu enthousiaste au lycée durant six mois mois, il passa
en juillet 1903, le baccalauréat de philosophie à Bourges, avant de partir
pour le lycée Lakanal de Sceaux, afin d’y préparer l’École normale supérieure.
Le
lycée de Bourges fut l’un des premiers, en 1937, à l’initiative d’Henri
Gillet, à recevoir le nom d’Alain-Fournier, mais il fut transféré dans les
faubourgs Nord de la ville en 1973. L’intendant de ce lycée, Robert Moreno a
dénombré quatorze autres établissements portant le même nom à Alban, Besançon,
Bordeaux, Clamart, Freyming-Merlebach, Le Mans, Metz, Mirande, Orléans, Orsay,
Paris 11e, Valençay, Vallon-en-Sully et Verdun.
Alain-Fournier
aura une place particulière dans cette commémoration : exposition, conférences,
lectures, etc.
Michel Baranger y animera, le 8 octobre à 14 h, une table-ronde sur le thème « Henri Fournier et Augustin Meaulnes à Bourges : la fin de la jeunesse».
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Le centenaire de la "Rencontre du Grand Palais"
Les Amis d’Alain-Fournier et de Jacques Rivière", à l’initiative de son secrétaire général Michel Baranger, organise une promenade littéraire qui commémore la rencontre d’Alain-Fournier au Grand-Palais avec celle qui allait devenir Yvonne de Galais. Cette renncontre eut lieu le jeudi de l’Ascension 1er juin 1905, soit il y a cent ans. Il avait alors dix-huit ans et elle dix-neuf. Après l’avoir croisée sur les marches de l’escalier du Grand Palais, en sortant du Salon de la Nationale, il la suivit en silence jusqu’à l’embarcadère du Pont Alexandre III, prit derrière elle le bateau à roues de l’époque, l’accompagnant, sans parler davantage, jusqu’au Pont de la Tournelle et à son domicile du boulevard Saint-Germain. Le dimanche de Pentecôte suivant, il eut l’audace de l’aborder et d’avoir avec elle une « belle, étrange et mystérieuse conversation » au cours d’une promenade, entre l’église Saint-Germain-des-Prés et le Pont des Invalides.
Pour cet événement fondateur dans la vie et l’Œuvre d’Alain-Fournier, une promenade-croisière est organisée le samedi 4 juin 2005, en collaboration avec “les Amis de Jacques Rivière et d’Alain-Fournier ” (AJRAF). Nous délaisserons le bateau à roues emprunté par le jeune Fournier et sa Belle, pour le « Batobus » régulier de la RATP - certes, moins romantique ! - qui nous conduira de l’escale « Champs-Elysées » à l’escale « Jardin des Plantes ». Avant cette mini croisière sur la Seine, nous revivrons “la Rencontre” devant le grand escalier du Grand Palais (face au Petit Palais). Puis, après la croisière, nous terminerons par une promenade pédestre qui nous mènera du pont Sully à l’église Saint-Germain-des-Prés (où se déroula la deuxième rencontre, le dimanche de Pentecôte 1905), via le 12 bd, Saint-Germain (où logeait Yvonne de Quiévrecourt) et les quais de Seine. Tout au long de l’après-midi, de nombreuses lectures agrémenteront cette promenade.
RV : 14h30 au Grand Palais, devant l’entrée qui fait face au Petit Palais.
Tarif : 16 € (chèque à libeller à l’ordre de l’AJRAF)
Renseignements et inscription :
LIRE ET PARTIR. 6, rue Raffet 75016 Paris Tél. : 01.40.50.30.95 ou 06.88.73.57.42. Courriel : patrick.maunand@wanadoo.fr
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"Sur les chemins du Grand Meaulnes avec Alain-Fournier" un livre de Michel Baranger
chez Christian Pirot (mars 2004).
Sur les chemins du Grand Meaulnes avec
Alain-Fournier
Guide de voyage littéraire à travers le
département du Cher
Les éditions Christian Pirot à Saint-Cyr sur-Loire vont publier en mars 2004 le livre de Michel Baranger, secrétaire de l’Association
des amis de Jacques Rivière et d’Alain-Fournier et secrétaire-adjoint de la
Fédération des maisons d’écrivain et des patrimoines littéraires.
Pour cet ouvrage, conçu comme un guide de voyage littéraire abondamment
illustré, l’auteur s’est inspiré d’une phrase d’Alain-Fournier écrivant
en 1907 à son ami Jacques Rivière, qu’il venait d’inviter dans la maison
de sa grand-mère, à La Chapelle-d’Angillon :
“Je n’aurais jamais cru que j’aurais osé cette chose énorme : t’amener
ici. Je ne sais plus pour qui c’est une immense preuve de confiance : pour toi
ou pour mon pays ! Et c’est plus terrible et plus décisif que de te présenter
une amante”.
Six années plus tard, Le Grand Meaulnes allait recueillir un succès
considérable, qui ne s’est pas démenti : un livre dont quarante-trois
chapitres sur quarante-six ont pour cadre et pour source d’inspiration les
pays si variés du Cher, du nord au sud du département ; un livre qui est tout
entier le récit d’un voyage, itinéraire imaginaire certes, mais profondément
enraciné dans la terre du Berry et du Boischaut .
C’est bien à un voyage littéraire que nous conviera ce guide, “à la
recherche du sentier perdu” avec Augustin Meaulnes et François Seurel. Il
nous proposera quatre étapes au long de cette route : de La
Chapelle-d’Angillon, le village natal de l’écrivain, en passant par Nançay,
le ”pays de son père” et de “l’oncle Florentin”, au coeur de la
Sologne, pour parvenir enfin, à l’autre bout du département, jusqu’à l’école
d’Épineuil-le-Fleuriel, là où “naquit le personnage du Grand Meaulnes”,
sans oublier Bourges et sa cathédrale “énorme et indifférente” à la détresse
du héros. Il nous introduira ainsi dans l’univers d’Alain-Fournier à
travers de nombreuses citations de son roman et de sa correspondance.
Sur les chemins du Grand Meaulnes avec
Alain-Fournier, Guide de voyage littéraire à travers le
département du Cher , de Michel Baranger , Editions C.Pirot, Mars 2004
Prix : 17 EUR.
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Une
amitié d’autrefois,
Jacques Rivière et Alain-Fournier
(Editions Gallimard, Collection Folio)
Le
volume considérable, la richesse et la diversité surprenante des lettres échangées
par Jacques Rivière et Henri Fournier à partir de 1905 jusqu’à la mort au
front de l’auteur du Grand Meaulnes, ont longtemps tenu une partie de
leur public potentiel à l’écart du trésor qu’elles constituent. Pour le
mettre à la portée d’un plus grand nombre, pour en permettre au moins un
premier accès, un choix s’imposait. Choix nécessaire, mais choix difficile,
douloureux même et quasi impossible. Ce choix, Alain Rivière a eu le courage
de le faire. Il a su l’effectuer avec la délicatesse, le tact qui est le sien :
l’essentiel est préservé avec pour ligne directrice, sous un titre quelque
peu mauriacien, la profonde amitié qui a uni les deux jeunes hommes.
Le
compromis est en effet remarquablement réussi entre l’ordre chronologique et
le regroupement thématique. A quelques détails près, nous pouvons suivre l’évolution,
les inquiétudes, les exaltations, le mûrissement progressif de deux jeunes
consciences, et, en même temps ordonnés en deux grandes parties autour de la
lettre de Jacques du 25 Août 1907 qui est une réflexion sur leur
correspondance, les thèmes successifs du lycée, de l’Angleterre, des
vacances, de l’art, de la lecture de Claudel, puis de Gide, avant de trouver
dans la seconde partie ceux du service militaire, de la religion et de Péguy.
Tous ces thèmes trouvent ainsi comme naturellement leur place et construisent
une table des matières d’une parfaite clarté.
A
peine s’étonne-t-on de voir rejetés en appendice les échanges concernant le
roman d’Henri et les femmes qu’il a aimées, car l’amitié est loin d’être
absente de ces pages même. Mais leur intégration chronologique eut évidemment
posé quelques problèmes. C’est la clarté, le souci du lecteur qui ont prévalu.
On pourrait dire que l’itinéraire spirituel d’Henri paraît avantagé par
rapport à celui de Jacques, mais n’est ce pas là ce que montre aussi leur
correspondance dans sa totalité ? Si le chemin de Jacques reste plus
incertain, n’oublions pas qu’il va survivre près de dix ans à son beau-frère,
qu’il aura ainsi un peu plus de temps pour continuer à se chercher :
nous le montrera t-on aussi un jour ?
Dans
l’immédiat, la lecture de ces pages denses, si chargées de l’humanité la
plus actuelle, apportera le plaisir de retrouver leur saveur essentielle, et
d’inciter ensuite à découvrir ou redécouvrir dans son intégralité le
monument unique constitué par cette correspondance
Michel
Autrand
N.B L’édition intégrale de la Correspondance est, bien entendu, toujours disponible en deux volumes ( plus de 1400 pages) dans la collection blanche de Gallimard, publiée en 1991 par les soins de Pierre de Gaulmyn et d’Alain Rivière.
Quatrième de couverture
Ce sont deux jeunes gens qui viennent de leur province.
L'un est du Berry, c'est Henri Fournier qui signera en 1913. du pseudonyme
d'Alain-Fournier, son premier roman Le Grand Meaulnes, un livre aujourd'hui
devenu un mythe. L'autre est Jacques Rivière. Il vient de la Gironde et
deviendra le directeur de la prestigieuse Nouvelle Revue française, fondée par
André Gide, à laquelle il sacrifiera son aeuvre personnelle
Ils ont dix-sept ans en 1903
Leur amitié est née d'une lecture du poète Henri de Régnier qui a porté au
comble un commun amour de la littérature et de l'art. Ils délaisseront vite
leurs études pour courir les librairies, les musées, les salles de concerts et
les rues de Paris, " cœur du monde "
Leur correspondance est un tableau vivant de leur histoire personnelle et de
celle du monde qui les entoure de richesses foisonnantes dont leur époque déborde
Les lettres sont groupées par thèmes qui évoquent les grands moments de leur
amitié : les livres, l'Angleterre. Gide, les vacances, la guerre... où
Alain-Fournier trouva la mort le 22 septembre 1914 à l'âge de vingt-huit ans
Les 100 du Siècle
Le Monde et la Fnac ont lancé au printemps 1999, un jeu qui proposait aux
participants de choisir dans une liste de deux cents titres, les cent livres, disques et
films qui ont, selon eux, marqué le XXème siècle. Près de 6000 personnes ont
participé à ce concours.
Le journal le Monde a publié ce classement le 15 octobre 1999. Le Grand
Meaulnes est classé neuvième sur la liste des 100 livres du Siècle. Voici les dix
premiers de ce classement :
1) Albert Camus : L'Etranger ( Gallimard Folio)
2) Marcel Proust : A la Recherche du temps perdu (Gallimard Folio)
3) Franz Kafka : Le Procès ( Gallimard Folio)
4) Antoine de Saint-Exupéry : Le Petit Prince (Gallimard Folio)
5) André Malraux : La Condition Humaine (Gallimard Folio)
6) Louis Ferdinand Celine : Voyage au Bout de La Nuit (Gallimard Folio)
7) John Steinbeck : Les Raisins de la colère (Gallimard Folio)
8) Ernest Hemingway : Pour qui sonne le glas (Gallimard Folio)
9) Alain-Fournier : Le Grand
Meaulnes ( LGF, Livre de Poche)
10) Boris Vian : L'Ecume des Jours ( LGF, Livre de Poche)
_______________________________
Le Petit Prince, Le Vieil Homme et la mer et le Grand Meaulnes, et l'Etranger : livres du Siècle
Le Petit Prince d'Antoine de Saint-Exupéry, Le Vieil Homme et la mer d'Ernest Hemingway, le Grand Meaulnes d'Alain-Fournier, et lEtranger d'Albert Camus sont les 4 romans qui arrivent en tête à la question : Quel est pour le livre du Siècle ?*
* Selon un sondage réalisé par CSA pour Le Parisien-Aujourdhui et la Cinquième, les 26 et 27 novembre 1999 auprès dun échantillon représentatif de 1016 personnes. Dépêche AFP
_____________________________
L'Institut International Charles Perrault a décerné le Prix de la Critique 2004 à Sylvie Sauvage pour son livre Imaginaire et lecture chez Alain-Fournier
Imaginaire et lecture chez Alain-Fournier , le livre que Sylvie Sauvage a publié aux Editions PIE, Peter Lang (préface de Michel Autrand) a obtenu le Prix de la Critique 2004, décerné par l'Institut International Charles Perrault : une belle victoire pour Sylvie Sauvage et l'oeuvre d'Alain-Fournier.
Ce livre est disponible sur le site de
l'éditeur : www.peterlang.net
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Prix Alain-Fournier par
Anne-Marie Garat
Anne-Marie
Garat, présidente du jury 2004, a elle-même été lauréate du Prix
Alain-Fournier en 1991 pour son roman Chambre noire (Flammarion,
1990).
Le
Prix Alain-Fournier 2004 a été décerné au roman de Jean-Louis Serrano, Le
monde m'était promis, Roman de guerre, d'une saisissante actualité, qui décrit
les convulsions d'une paix illusoire dans un pays d'Europe centrale, où les
"forces d'interposition" onusiennes sont venues soulager une
population hébétée de malheur.
En célébrant
bravoure, force, loyauté, sacrifice, et dépassement de soi, longtemps littérature
et guerre se sont accordées pour dire que l'ivresse des combats et la stratégie
intelligente, la ruse, la prouesse, la victoire étaient les signes d'élection
d'une humanité héroïque … Nombre de livres et de films glorifient encore la
jouissance à grand spectacle dans l'inflation d'un réalisme de reconstitution,
héroïsant quelques revenants de guerre, ramenant du combat un supplément d'âme
dans leur paquetage… En quelque sorte, quand elle n'est pas jolie, la guerre
est bonne pédagogue…
Pourtant,
le réalisme du XIXe siècle, et surtout, les lettres des tranchées, les romans
nés de la Grande Guerre, ceux de Barbusse, Dorgelès, ou Céline, ont
radicalement renversé ce point de vue et cette perspective épiques. Le XXe siècle,
celui de la Grande Guerre et de l’autre, celui des camps et d'Hiroshima a porté
l'épouvante à l'incandescence du visible,
du dicible. C'est qu'alors la guerre ne détruit pas seulement l'homme, ne désintègre
pas seulement le corps, et la conscience ; elle décompose la réalité. Elle
n'apporte aucune connaissance de plus, ne forme ni ne grandit. Pédagogue de
rien, du rien, elle n'enseigne que le néant, et l'absurdité de la condition
humaine. La déchéance et la désorganisation des apparences, la monotonie de
sa propre horreur, répétitive et vaine, naufrage toute communauté humaine.
L'innommable disqualifie le langage, le met au défi d'en décrire la réalité:
le témoignage, l'écriture n'accèdent plus au mot, parce que plus aucun n'est
valide, sinon dans cette formule de Conrad, l'horreur, l'horreur, inscrite au Cœur
des ténèbres. Cette limite suppose qu'alors le lecteur travaille, qu'il
accomplisse le reste du trajet, qu'il aille chercher en lui-même, en son
humanité, et je dirai en son imagination (c'est-à-dire sa faculté de penser
ce dont il n'a pas fait l'expérience lui-même), pour que cela lui devienne
intelligible.
Jean-Louis
Serrano nous fait entendre dans son roman les voix alternées de trois
personnages. Deux n'ont pas de nom : la femme, l'homme. L'autre a un nom,
Willy, un médecin militaire onusien venu "s'interposer" pour assurer
la paix.
L'homme
et la femme, voisins paysans autrefois pacifiques, sont devenus ce couple
infernal scellé par les exactions guerrières du massacreur et de la massacrée.
La violant, il lui a fait un enfant, famille damnée des violences. L'un pour
l'autre ils sont réduits à cette animalité abjecte
du rat et du cochon. Leur chronique est l'inventaire, proprement interminable,
des souffrances physiques (qui se soignent), mais surtout de la maladie
incurable, mortelle de la pensée, du cœur et de l'âme. Pourtant c'est la voix
du tiers pacifiste venu s'interposer, se poser entre l'horreur et l'horreur,
entre le rat et le cochon, qui fracture le récit, comme un coin enfoncé dans
leur désespoir et leur haine. Le bon docteur croit qu'il n'y est pour rien,
qu'il n'est pas de cette humanité de désastre.
Propre
sur lui, le jeune soldat se désole du spectacle, en écrit des lettres
touchantes à sa maman : je pensais que les casques bleus étaient les anges du
Bien:.. Le roman fait le procès implacable de ce personnage moderne du
secouriste rédempteur : avec sa trousse et ses bonnes intentions, il ne fait
que rajouter au malheur et repart, lesté de sa bonne conscience, ayant découvert
que le monde est méchant… Il croit qu'il apporte la bonté, la démocratie,
la morale, la charité, la compassion, la civilisation, à ces gens dont la
guerre a fait de la sous-humanité. Il est plein de bons sentiments, et sa bonne
âme sensible de samaritain, incarne l'horreur de l'innocence. De l'ignorance.
Son impuissance criminelle. Son constat sentimental l'exonère de toute
responsabilité, philosophique et politique. Il rentre chez lui se mettre à
l'abri de ses démons, se laver du mal entrevu dans sa nostalgie enfantine du
paradis perdu. S'évitant ainsi de jamais grandir, d'affronter l'existence du
mal, de le penser. Si bien que, paradoxalement, ceux que la souffrance à défigurés,
l'homme, la femme, conquièrent contre lui, en dépit de lui, leur humanité,
encore capables de souffrir, de donner, d'espérer.
Par
ce terrible roman, Jean-Louis Serrano fait le procès de cette illusion que le
monde nous est promis, comme l'indique le titre, par dérision. Il rappelle que
notre condition d'homme n'est pas une promesse; qu'elle est à construire et à
inventer, les yeux ouverts. Que renoncer à penser l'horreur, à faire l'économie
de ce travail, c'est s'y résigner, c'est y consentir. C'est pourquoi, en dénonçant
la faiblesse des bons sentiments face à la barbarie, Jean-Louis Serrano honore
par son roman la mémoire d'Alain Fournier, écrivain mort au combat dans
l'horreur de l’été 14, parmi ces millions de jeunes gens qui portaient l'héritage
de leur humanité, à qui la guerre a confisqué le
temps d'en inventer l'usage.
Le
Monde m’était promis de Jean-Louis Serrano
Ed.
de L’Aube, 2003 . Coll. Regards croisés. 224 pages, 145 X 220 mm. 18 €
Jean-Louis
Serrano, né en Algérie en 1946, est directeur commercial d’une entreprise de
bâtiment en région parisienne. Il a déjà publié Les Chiens des collines,
Denoël, 1998, et Immigrés en Val d’Oise, le chemin des hommes, Éditions
du Valhermeil, 2001.
Le Prix Alain-Fournier, fondé en 1986 par le
Lion's Club du Berry, est remis chaque année
par la Ville de Saint-Amand-Montrond, en vue de rendre hommage à
l’auteur du « Grand Meaulnes » et de récompenser « un romancier méritant
d’être encouragé dans le déroulement de sa carrière littéraire. »
Les romans retenus sont des premiers, seconds ou troisièmes romans, parus dans
l’année civile précédente, l’auteur ne devant pas avoir reçu préalablement
de distinction de « dimension nationale ». Il est doté d’un chèque de 2300
€ (soit environ 15 000 francs), remis officiellement fin mai à l’occasion
des Journées du Livre de Saint-Amand-Montrond.
Le Prix Alain-Fournier a la particularité de compter dans son Jury à la fois
des « amateurs éclairés » (vingt lecteurs locaux) mais aussi des « lecteurs
professionnels », les anciens lauréats étant « membres de droit du Jury ».
Neuf anciens lauréats ont ainsi voté pour le prix 2003 : Laurent Ardenne,
Alain Delbe, Joël Egloff, Anne-Marie Garat, Xavier Hanotte, Louis Maspero, Amélie
Nothomb, Dominique Sigaud, et Adeline Yzac.
Contact : Prix Alain-Fournier, 31 cours Manuel, 18200 Saint-Amand-Montrond.
* 2004 Jean-Louis Serrano Le monde m'était promis (L'Aube)
* 2003 Dominique Mainard Leur histoire (Joëlle
Losfeld)
* 2002 Véronique Olmi Bord de mer (Actes Sud)
* 2001 Adeline Yzac Le Dernier de la Lune (Le
Rouergue)
* 2000 Joël Egloff Edmond Ganglion & fils (Le
Rocher)
* 1999 Louis Maspero Une île au bord du désert (L'Aube)
* 1998 Laurent Ardenne Le mal de Malifaut (Le Temps
des Cerises)
* 1997 Dominique Sigaud L'hypothèse du désert (Gallimard)
* 1996 Xavier Hanotte Manière noire (Belfond)
* 1995 Nicolas Kieffer Peau de lapin (Seuil)
* 1994 Alain Delbe Les îles jumelles (Phébus)
* 1993 Amélie Nothomb Hygiène de l’assassin (Albin
Michel)
* 1992 Régine Detambel Le long séjour (Julliard)
* 1991 Anne-Marie Garat Chambre noire (Flammarion)
* 1990 Philippe Delerm Autumn (Le Rocher)
* 1989 Luce Tillier L’ordre troublant des nénuphars (Kupczyk)
* 1988 Richard Jorif Le navire Argo (François
Bourin)
* 1987 Jean Lods Le bleu des vitraux (Gallimard)
• 1986 Pierre Bergounioux Ce pas et le suivant (Gallimard)
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Alain-Fournier au Marché du Berry , Place
Saint-Sulpice à Paris
George Sand et Alain-Fournier seront les invités d'honneur du Marché du Berry,
organisé pour la troisième fois à Paris, sur la place Saint-Sulpice du 14 au
16 mai 2004.
Michel Baranger y présentera et y dédicacera son guide de voyage littéraire
"Sur les chemins du Grand Meaulnes avec Alain-Fournier", le 15 mai
2004 à 18 h.
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(RV à 10h devant le 196, rue de la Roquette - métro Père Lachaise)
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Ecrivains combattants de la Grande Guerre
Plusieurs auteurs, dont Eric Gillot, publient Ecrivains combattants de la Grande Guerre (Editions Giovanangeli et le Ministère de la Défense ) qu’ils présenteront au salon du livre de Mars 2004. C'est un travail collectif, chaque auteur ayant une très bonne connaissance de l'écrivain traité ( Péguy, Alain-Fournier, Duhamel, Genevoix, Louis Pergaud, Apollinaire, Céline...). Le thème de cet ouvrage est l'engagement dans la Grande Guerre d'écrivains emblématiques.
Dans
ce livre, Eric Gillot évoque Alain-Fournier.
Eric Gillot
s’est également appuyé sur une étude de Michel Baranger , publiée dans le
bulletin de l'Association des amis de Jacques Rivière et d'Alain-Fournier en
1998 .
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Communiqué du président de l'Association des amis de Jacques Rivière et d'Alain-Fournier au sujet de l'utilisation abusive du nom d'Alain-Fournier pour désigner le musée installé dans le château de Béthune à La Chapelle-d'Angillon.
janvier 2004
![]() |
Le président de l'Association
des amis de Jacques Rivière et d'Alain-Fournier a écrit récemment à M. Jean
d'Ogny, propriétaire du château de Béthune à La Chapelle-d'Angillon, afin de
protester contre l'utilisation abusive du nom d'Alain-Fournier pour désigner le
musée installé dans le château. Copie de cette lettre a été adressée à MM. les présidents du Conseil régional du Centre et du Conseil général du Cher et à M. le Maire de La Chapelle-d'Angillon. On trouvera ci-dessous le texte de cette lettre. |
Monsieur,
Au cours de la récente assemblée générale de l’Association des amis de
Jacques Rivière et d’Alain-Fournier, nous avons évoqué le problème que
nous pose le “Musée Alain-Fournier” installé dans votre château de La
Chapelle-d’Angillon. Nous ne songeons évidemment pas à contester votre droit
à ouvrir à la visite l’antique demeure des princes de Boisbelle, remarquable
monument historique et étape de la Route Jacques Cœur : nous vous en félicitons
au contraire.
Ce que nous déplorons en revanche, en tant qu’association gardienne de la mémoire
des deux écrivains, c’est le nom que vous lui avez donné, sans aucune
autorisation de leur héritier, nom qui figure cependant sur un très large
panneau implanté à l’entrée du château. Ce nom nous paraît usurpé. En
effet, il est à peu près certain qu’Alain-Fournier n’a jamais franchi le
seuil de votre château, se contentant de le regarder en arrivant de Bourges par
le train ou en se promenant au bord de la Petite Sauldre. De plus ce prétendu
Musée n’abrite en fait que les restes d’une petite exposition qui
date de 1986 et n’avait jamais eu vocation à se transformer en musée.
Les photos exposées sont de simples reproductions de cartes postales,
d’illustrations du Grand Meaulnes ou d’affiches du film
d’Albicocco, qui constituaient à l’époque une intéressante évocation
mais n’avaient aucune réelle valeur historique, littéraire ou artistique.
Un musée véritable est constitué de collections authentiques témoignant
de la vie et de l’oeuvre de l’écrivain ou de l’artiste auquel il est
consacré. Tout musée a deux composantes : les documents qui y sont
conservés et qui doivent être dûment authentifiés et l’animation
qui doit donner lieu à des visites guidées par des professionnels, à des
expositions temporaires renouvelées, à des rencontres, colloques ou conférences.
Or, depuis dix-huit ans, cette exposition, reléguée dans une tour du château
n’a pas été réellement entretenue. Elle se trouve aujourd’hui dans un
grand état de délabrement. Nous recevons fréquemment des lettres de visiteurs
déçus, voire scandalisés qui, attirés par la publicité qui est faite dans
de nombreux guides touristiques, s’imaginent que notre association cautionne
ce musée et est donc responsable de cet état de choses. Sans parler bien sûr
des positions politiques qu’il vous arrive d’afficher au cours des visites,
et qui n’ont aucun rapport avec Alain-Fournier.
Aussi, nous vous demandons de façon officielle de changer la dénomination de
votre musée, d’en ôter le nom d’Alain-Fournier, sur lequel vous n’avez
aucun droit, même si vous souhaitez maintenir, à titre privé, dans une salle
du château une évocation de l’écrivain natif du village.
Dans l’attente de votre réponse, je vous prie d’agréer, Monsieur,
l’expression de ma considération distinguée.
Michel AUTRAND
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Le sacré et le
laïc chez Alain-Fournier
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Nouvelle édition du CDROM Alain-Fournier "Le Grand Meaulnes"
Pour découvrir ce CD-Rom et le commander :
CDROM sur Alain-Fournier : les sentiers de l'enfance perdue
Description | Référence |
Prix |
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Alain Fournier | réf-2/2002 |
19 € pour les enseignants et les scolaires 29 € prix public ajouter 5 € pour les frais d'envoi |
Pour commander ce produit,
vous devez libeller votre chèque à l'ordre de LST Association et l'adresser 19, route de Clermont 23700 AUZANCES. Le produit vous sera envoyé en recommandé
pour le règlement international, il peut être fait par mandat à l'association ou par virement bancaire international; la formule vous étant envoyée par mail sur demande à lstassociation@wanadoo.fr
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Sylvie
Sauvage publie Imaginaire et lecture chez Alain-Fournier
aux Editions PIE, Peter Lang (préface de Michel Autrand) ; un travail passionnant dans lequel
elle étudie l'influence des lectures de jeunesse dans la vie et l’œuvre
de l’auteur du Grand Meaulnes.
Comme elle l’écrit dans l’introduction de son ouvrage « Alain-Fournier qui sut lire « dès l’âge de trois ans » offre un exemple remarquable de cette importance des premières lectures dans la naissance du désir créateur. Jacques Rivière l’affirmait d’ailleurs dans une conférence qu’il consacra à son beau-frère en 1918 :
On
ne saurait, je crois, souligner avec assez de force l’importance qu’ont eue
ses lectures d’enfance sur la vocation d’Alain-Fournier . Il ne les a jamais
désavouées, reniées, et je me souviens même que plus tard il essayait de
m’en faire comprendre le prix.
Au
début de leur amitié, Fournier écrivit à Rivière à propos des livres dévorés
dans l’enfance avec Isabelle :
Pour
ce qui est livres de prix, Dieu sait la place qu’ont tenue dans ma vie et dans
celle de ma sœur ces caisses de livres d’or et de carton qui arrivaient tous
les ans en juillet. Mes parents sont instituteurs.
C’est
cette place tenue par les lectures de jeunesse dans la vie et l’œuvre de l’auteur
du Grand Meaulnes, que Sylvie Sauvage explore avec une passion
communicative.
On
aurait pu croire que tout avait été dit à propos du Grand Meaulnes et de son
auteur. Mais il restait beaucoup à découvrir en s’interrogeant sur la place
des lectures dans la vie d’Alain-Fournier et sur leur importance pour son œuvre.
Cette exploration de l’imaginaire de l’écrivain, depuis ses lectures
d’enfance jusqu’à la rédaction de son livre, éclaire les liens complexes
tissés entre mémoire, imagination et création littéraire. Elle met en lumière
les racines profondes du Grand Meaulnes et la continuité, dès son plus
jeune âge, du cheminement du romancier vers l’écriture.
Remonter
ainsi jusqu’au point de naissance d’une vocation n’ouvre pas seulement une
nouvelle perspective de lecture du Grand Meaulnes , roman d’aventures, certes, mais aussi fruit d‘une réflexion
subtile sur les rapports existant entre littérature et vie : semblable
exploration révèle également un nouveau visage d’Alain-Fournier.
Issu
de recherches universitaires , cet ouvrage s’adresse cependant à un large
public, à tous ceux qui s’intéressent à Alain-Fournier, à la création
littéraire ou qui, simplement, ont le goût des livres.
« Telle une source qui se rouvre, voici l’ouvrage de Sylvie Sauvage. Explorer comme elle fait les lectures d’Alain-Fournier enfant, adolescent et adulte (…), c’est pénétrer l’imaginaire du romancier comme personne ne l’avait jusqu’ici aussi précisément tenté. »
Michel
Autrand
Professeur de littérature française à la Sorbonne Paris –IV
Sylvie Sauvage
Après
avoir soutenu sa thèse de doctorat sur Alain-Fournier à l'Université
Paris –IV Sorbonne, fin 2000, Sylvie Sauvage enseigne les lettres et
dirige des stages Littérature et Cinéma à Paris. Elle est l'auteur d'un
recueil de poèmes, Petit Voyage dans un monde ancien - Prix de la Crypte 1997. Pour
plus d'informations sur ce livre : contactez l'éditeur : E-mail : pie@peterlang.com
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Le Manuscrit du Grand Meaulnes à Bourges
M. Alain Rivière , fils de Jacques Rivière et neveu d'Alain-Fournier, a fait don à la ville de Bourges de l'inestimable fonds littéraire, qu'il détenait à Viroflay depuis la mort de sa mère, et qui comprend, outre les manuscrits du Grand Meaulnes et des autres uvres inachevées d'Alain-Fournier, les nombreux écrits de Jacques Rivière, et les multiples correspondances que ces deux auteurs ont entretenues entre eux de 1904 à 1914, ainsi qu'avec les plus grands écrivains de leur époque.
La convention de donation de ce fonds a été signée à l'Hôte de Ville de Bourges , le 21 décembre 2000. Le fonds sera transféré à la bibliothèque municipale de Bourges ( 8 Place des Quatre piliers) le 29 janvier 2001. Un bibliothécaire a été recruté par la Ville de Bourges et préposé spécialement à la conservation et à la mise en valeur du fonds : il s'agit de Robert Tranchida , qui était jusqu'à l'été dernier, bibliothécaire de la Maison de Balzac à Paris : il est en même temps secrétaire de la fédération des maisons d'écrivain & patrimoines littéraires ( dont le siège est à Bourges) . En raison des opérations nécessaires au transfert , à l'inventaire , au classement et à la numérisation des manuscrits et documents, la libre consultation du fonds ne sera possible que d'ici plusieurs mois.
Une convention de coopération entre la bibliothèque municipale de Bourges et l'Association des Amis de Jacques Rivière et d'Alain-Fournier sera prochainement signée : elle permettra de mieux conjuguer les efforts de promotion et de mise en valeur de ces deux écrivains.
Paris le 2 janvier 2001
Michel Baranger
Secrétaire de l'Association des Amis
de Jacques Rivière et d'Alain-Fournier
Alain-Fournier et Yvonne de Quiévrecourt, Fécondité d'un renoncement
de Michèle Maitron-Jodogne
Un ouvrage passionnant sur les relations
entre l'auteur du Grand Meaulnes et l'inspiratrice du personnage d'Yvonne de Galais
Le Grand Meaulnes d'Alain-Fournier est, à juste titre, très connu. Moins connues sont les sources biographiques de l'écrivain et surtout la figure d'Yvonne de Quiévrecourt, inspiratrice principale du personnage d'Yvonne de Galais. Cet ouvrage apporte des informations nouvelles tant sur la rencontre de juin 1905 à Paris, que sur les retrouvailles de la jeune femme et de l'écrivain, au printemps 1913, à Rochefort-sur-Mer. Il propose surtout une lecture originale de la relation entre les deux jeunes gens : le tourment amoureux vécu par le futur écrivain n'est pas vraiment subi, il est aussi plus ou moins consciencieusement recherché comme ferment de l'inspiration littéraire, et plus largement, comme facteur d'épanouissement et d'accès à une véritable maturité. La fixation sur une figure féminine préservée par la distance permet en effet à Fournier de dépasser sa vision partiellement négative du couple, vision née dans l'enfance et liée à son expérience familiale. Ce cheminement positif s'accomplit principalement par le biais de l'uvre littéraire. Dans Le Grand Meaulnes, en particulier, les figures paternelle et masculine sont revalorisées et l'image du couple sort renforcée des épreuves subies et affrontées.
Fruit des recherches universitaires, cet ouvrage s'adresse néanmoins à un large public. Il intéressera tous les admirateurs du Grand Meaulnes, mais également tous ceux que captivent les mystères de la création littéraire.
L'auteur :
Michèle Maitron-Jodogne
a fait des études de philosophie à la Sorbonne et des études de Lettres Modernes à l'Université de Lille. Elle a enseigné ces deux matières en France et dans les Ecoles Européennes de Belgique. Elle a soutenu sa thèse de doctorat sur Alain-Fournier, en 1999, à la Sorbonne.
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Michèle Maitron-Jodogne
Alain-Fournier et Yvonne de Quiévrecourt
Fécondité d'un renoncement
PIE - Peter Lang Bruxelles
ISBN 90-5201-932-0 br.
216 FF + frais d'envoi
E-mail : pie@peterlang.com
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Les 100 du Siècle
Le Monde et la Fnac ont lancé au printemps 1999, un jeu qui proposait aux
participants de choisir dans une liste de deux cents titres, les cent livres, disques et
films qui ont, selon eux, marqué le XXème siècle. Près de 6000 personnes ont
participé à ce concours.
Le journal le Monde a publié ce classement le 15 octobre 1999. Le Grand
Meaulnes est classé neuvième sur la liste des 100 livres du Siècle. Voici les dix
premiers de ce classement :
1) Albert Camus : L'Etranger ( Gallimard Folio)
2) Marcel Proust : A la Recherche du temps perdu (Gallimard Folio)
3) Franz Kafka : Le Procès ( Gallimard Folio)
4) Antoine de Saint-Exupéry : Le Petit Prince (Gallimard Folio)
5) André Malraux : La Condition Humaine (Gallimard Folio)
6) Louis Ferdinand Celine : Voyage au Bout de La Nuit (Gallimard Folio)
7) John Steinbeck : Les Raisins de la colère (Gallimard Folio)
8) Ernest Hemingway : Pour qui sonne le glas (Gallimard Folio)
9) Alain-Fournier : Le Grand
Meaulnes ( LGF, Livre de Poche)
10) Boris Vian : L'Ecume des Jours ( LGF, Livre de Poche)
Le Petit Prince, Le Vieil Homme et la mer et le Grand Meaulnes, et l'Etranger : livres du Siècle
Le Petit Prince d'Antoine de Saint-Exupéry, Le Vieil Homme et la mer d'Ernest Hemingway, le Grand Meaulnes d'Alain-Fournier, et lEtranger d'Albert Camus sont les 4 romans qui arrivent en tête à la question : Quel est pour le livre du Siècle ?*
* Selon un sondage réalisé par CSA pour Le Parisien-Aujourdhui et la Cinquième, les 26 et 27 novembre 1999 auprès dun échantillon représentatif de 1016 personnes. Dépêche AFP
Les manuscrits du Grand Meaulnes à
la Bibliothèque de Bourges
Les 10 000 pièces manuscrites que possède Alain Rivière, neveu d'Alain-Fournier seront
donnés par lui à la Bibliothèque municipale de Bourges dans le courant de l'année 2000
Les brouillons du Grand Meaulnes et de nombreuses correspondances entre
Jacques Rivière et Alain-Fournier, ainsi qu'entre le directeur de la NRF et
Paulhan, Claudel, Proust, Gallimard, Gide , Péguy. Les chercheurs pourront bientôt
consulter " ce trésor littéraire du début du siècle".
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Page créée le 20 Novembre 1999
Page mise à jour le 15 mai 2008