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Sa famille, ses amis

Ses parents

Son père, Augustin Fournier, appelé généralement Auguste par sa famille et ses amis était né à Nançay (Cher) le 11 février 1861, dans une famille de paysans solognots ; il avait donc vingt-cinq ans à la naissance de son fils aîné et venait tout juste de prendre ses fonctions d’instituteur à l’école de Marçais, près de Saint-Amand-Montrond, où sa famille le rejoignit un mois plus tard. En 1891, il fut nommé directeur de l’école d’Épineuil-le-Fleuriel, le « Sainte-Agathe » du Grand Meaulnes : le personnage de M. Seurel dans le roman, est inspiré de cette figure paternelle. Nommé à La Chapelle-d’Angillon en 1903, il réussit, en 1908, à obtenir une mutation à Vincennes. Mais il ne se plut guère dans la capitale.

Sa mère, Albanie Barthe, était née à Vailly-sur-Sauldre (Cher) où son père était gendarme, le 14 avril 1864 ; après des études assez poussées à la pension Quisset d’Aubigny-sur-Nère, puis son mariage avec Auguste, elle fut nommée adjointe de son mari à Épineuil-le-Fleuriel : elle inspira à son fils le personnage de Millie, « la ménagère la plus méthodique qu’(il) ait jamais connue ». Tous deux vinrent s’installer à Paris en 1908, d’abord rue Dauphine, puis rue Cassini.


Sa sœur Isabelle

Isabelle Fournier est née à La Chapelle-d’Angillon, chez sa grand-mère, Adeline Blondeau-Barthe, surnommée Maman-Barthe, le 16 juillet 1889. Après ses études primaires dans l’école de ses parents à Épineuil, elle fut interne au lycée de Moulins (Allier), puis rejoignit son frère à Paris en 1906 pour préparer l’École Normale Supérieure de Sèvres. Elle devait rencontrer, l’année suivante, Jacques Rivière et l’épouser le 24 août 1909. Deux ans plus tard, elle donnera naissance à une fille, Jacqueline, qui sera la filleule d’Henri Fournier.

Après la mort de son frère et de son mari, elle consacra toute sa vie à entretenir leur mémoire, à éditer leurs principaux écrits et à écrire leur biographie. Son fils, Alain, né en 1920, poursuit aujourd’hui son œuvre, avec son épouse et ses deux filles.


Jacques Rivière

Né à Bordeaux trois mois avant Henri, il est le fils aîné d’un professeur de médecine, mais a perdu sa mère à l’âge de dix ans. En 1903, au lycée Lakanal, il rencontre celui qui allait devenir son meilleur ami, puis son beau-frère. Rentré à Bordeaux deux ans plus tard, il entretient avec lui une correspondance presque quotidienne, qui se fera moins fréquente après 1910, puisqu’ils seront voisins dans le 14e arrondissement de Paris et se verront plusieurs fois par semaine.

(Voir la rubrique : « Jacques Rivière, l’ami, le beau-frère ».)


Trois intimes

René Bichet est un autre condisciple du lycée Lakanal, surnommé « le petit B. ». Bien que traité parfois avec une ironie un peu condescendante par Alain-Fournier, il fut, à partir de 1906, un de ses correspondants les plus fidèles, souvent même un confident. Il mourut tragiquement à la veille de Noël 1912 d’une dose trop forte de morphine. Il faut citer également Alexandre Guinle, le musicien de la bande, et surtout André Lhote, peintre cubiste.

Charles Péguy, dont Fournier fit la connaissance en 1910, était son aîné de treize ans ; durant quatre ans, ils se voient ou s’écrivent presque chaque jour ; Péguy va jusqu’à lui soumettre ses vers et il suit pas à pas l’élaboration du Grand Meaulnes. Lieutenant de réserve, il sera tué durant la bataille de la Marne quinze jours avant Alain-Fournier.

Marguerite Audoux était une « payse » d’Alain-Fournier, née à Sancoins en 1870, orpheline et d’abord bergère en Sologne. Celle qu’on surnomma « la couturière des lettres » avait publié son premier roman Marie-Claire en 1910, qui devait lui valoir le prix Fémina et susciter l’enthousiasme du futur auteur du Grand Meaulnes. Un peu plus loin, vers l’ouest, on peut découvrir la ferme de Berrué, où Marguerite Audoux fut bergère et dont Alain-Fournier fit un croquis pour elle en 1911.


Il faut citer également Alexandre Guinle, le musicien de la bande, qui mit en musique un poème d’Alain-Fournier « Ronde », et surtout André Lhote, l’ami peintre avec lequel il entretiendra une correspondance importante.

Enfin Pauline Benda, plus connue sous son nom de théâtre, Madame Simone et épouse de Claude Casimir-Perier – le patron d’Alain-Fournier à partir de 1912 – fut son amante de juin 1913 à août 1914.


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